Bonjour, cher lecteur !
Nous arrivons à la fin de ce voyage avec le tout dernier chapitre de cette série à thème, que je te présente ce matin, toute émue par ce magnifique moment... je tiens à te remercier, toi qui m'as lue et commentée, et à te dire que j'ai adoré écrire pour toi et que tu es un lecteur magnifique !
Alors, une dernière fois, bonne lecture !
...
John savait qu'il aurait dû s'y attendre.
Bien sûr, les expériences de Sherlock faisaient maintenant partie de son quotidien, et pour sa santé mentale il avait fini par s'y habituer, sous peine de devenir fou à force de tomber sur des doigts congelés dans ses boîtes de bâtonnets de poisson surgelés, ou sur des échantillons de moelle osseuse tendrement entreposés dans la huche à pain…
Avec un calme et un stoïcisme que John n'avait pas su posséder, il s'était donc progressivement fait le témoin, sinon accueillant, du moins tolérant des petites lubies de Sherlock, et lui laissait une marge de manœuvre relativement souple tout en gardant néanmoins un œil discret sur ses activités « scientifiques ».
Mais cette fois-ci, c'en était trop. John était rentré avec l'intention de se poser dans son fauteuil pour lire un peu et peut-être mettre à jour son blog, mais visiblement les circonstances qui auraient rendu son projet possible n'étaient pas réunies.
Tout d'abord, il y avait de l'eau partout.
-Sherlock ? appela John d'une voix incertaine en passant la porte de leur appartement.
Il sortit sa semelle des deux centimètres d'eau dans laquelle elle s'était joyeusement enfoncée, et avança d'un pas précautionneux, embrassant du regard le décor familier de leur salon sans pour autant apercevoir son compagnon nulle part.
-Sherlock ? fit-il à nouveau en entrant dans la cuisine, ses semelles mouillées battant l'eau froide.
-John, je t'ai entendu la première fois, pas la peine de t'égosiller, fit la voix basse et rauque de Sherlock d'un ton profondément ennuyé.
John baissa les yeux vers la provenance de la voix, pour enfin apercevoir Sherlock. Ou plutôt les jambes de Sherlock, couché sur le dos avec sa tête dans le placard sous l'évier, visiblement concentré sur le nœud de tuyaux qui le surplombait. John fronça les sourcils.
-Que s'est-il passé, encore ?
-Apparemment le résidu de colle qu'à laissé ma dernière expérience a bouché le siphon et à présent l'eau déborde… répondit Sherlock d'un ton blasé.
-Combien de fois t'ai-je dit de jeter tes expériences dans la poubelle, et pas dans l'évier, Sherlock ? fit John en contenant mal son irritation.
John posa son sac de courses sur la première surface plane (et hors de portée de l'eau) qu'il put trouver et s'approcha de Sherlock.
-Pousse-toi, grogna-t-il en enfonçant le bout de sa chaussure dans la cuisse de son compagnon.
Sherlock souffla d'un air vexé mais se tortilla quand même pour s'extraire de l'espace exigu sous l'évier ; John dut se retenir de le dévisager en constatant que le pantalon noir de Sherlock collait à ses cuisses fermes comme une seconde peau, et que sa chemise était complètement trempée, le tissu blanc ne laissant que peu à l'imagination…
-Tu peux toujours essayer, fit Sherlock avec un geste de la main vers l'intérieur du placard, complètement inconscient de l'effet qu'il avait sur son partenaire. Mais je ne suis pas certain que tu aies de meilleures chances que moi.
John déglutit et, détournant les yeux du tissu qui dévoilait sans pudeur les lignes déliées du torse de Sherlock, plongea à son tour sous l'évier.
L'événement n'était de loin pas aussi problématique qu'il l'avait cru, et en dévissant un capuchon de plastique ici pour faire cracher une boule de colle là, John eut bientôt réussi à arrêter le gouttement inquiétant qui résonnait dans le placard sombre. Il se redressa péniblement pour faire face à Sherlock.
-J'avoue que… commença ce dernier.
Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que John l'avait déjà taclé et épinglé au sol, projetant dans son mouvement une gerbe d'eau qui alla éclabousser la peinture des meubles et arrachant un petit cri de surprise à Sherlock lorsque John s'assit sur ses hanches minces.
-Trente minutes, Sherlock ! s'exclama-t-il, l'irritation transformant sa voix en un grondement bas. Je pars trente minutes et je rentre pour retrouver l'appartement inondé !
Sherlock haussa les épaules, ses poignets emprisonnés au-dessus de sa tête par les doigts implacables de John.
-J'allais bientôt trouver une solution, John, dit-il d'un ton calme. Si tu étais rentré dix minutes plus tard, tu n'aurais même pas su qu'il y avait eu un problème.
John resta sans voix une seconde, abasourdi.
-Ce n'est pas la question, Sherlock ! Mais tu ne peux pas mettre tes résidus de colle dans l'évier en espérant que l'eau les emmènera au loin !
Sherlock arbora une petite moue boudeuse et se tortilla sous John, envoyant une décharge dans son bas-ventre ; il devint à nouveau beaucoup trop conscient du corps de Sherlock coincé sous le sien et du fin tissu imbibé à travers lequel pointaient deux tétons durcis par l'eau froide, insolents et irrésistibles… et de l'érection considérable qui se tendait sous lui. John fronça les sourcils sans comprendre.
-Qu'est-ce que…
Sherlock afficha une mine penaude.
-Te voir réparer la plomberie dans un pantalon trempé a été étonnamment… euh… stimulant, justifia-t-il d'un ton volontairement dégagé.
John resta sans voix une ou deux secondes, le temps de comprendre la signification des paroles de Sherlock… et sitôt que le sens de son aveu eut atteint son cerveau, John arbora un sourire machiavélique, vit les yeux de Sherlock s'agrandir d'appréhension et fondit sur son compagnon toujours immobilisé pour l'embrasser à pleine bouche.
Ses lèvres s'écrasèrent violemment contre celles de Sherlock, qui lâcha un petit gémissement en se pressant contre le baiser de John, du mieux qu'il pouvait avec ses deux bras encore bloqués au-dessus de sa tête. Ce dernier envahit la bouche de son amant dans un élan puissant et chaud, caressant la langue souple et douce qui s'abandonnait si volontiers à lui et, laissant les poignets de Sherlock coincés dans la poigne inamovible de sa main droite, descendit sa main gauche pour caresser tendrement le torse plat à travers le tissu trempé de la chemise de Sherlock. Ses doigts avides s'arrêtèrent sur sa poitrine et John fit rouler son pouce contre un téton durci, provoquant un tremblement violent du corps de Sherlock et lui arrachant une plainte gémissante. Avec un sourire diabolique, John entreprit de défaire adroitement les boutons offensants de la chemise, et il eut tôt fait de remplacer son pouce par ses lèvres et sa langue sur les tétons si tentateurs, laissant Sherlock impuissant et incapable de formuler des phrases cohérentes, se tortillant sous lui sans pouvoir faire plus que se frotter un peu plus chaque fois son érection contre John.
-J'imagine que… aah… que ça veut dire que je… mmmh, je pourrai continuer cette, oh ! … expérience ? balbutia Sherlock, peinant visiblement à trouver ses mots tandis que John roulait une langue râpeuse contre le petit bouton dur de chair rose.
John abandonna sa tâche un instant, juste le temps pour lui de croiser les yeux de Sherlock, embrumés et floutés par le plaisir, et de lui rendre un sourire proprement diabolique.
-Essaie un peu pour voir, défia-t-il d'une voix rauque et séductrice.
Et avant de laisser à Sherlock le temps de répondre, il retourna à sa tâche précédente et reposa ses lèvres sur la peau abandonnée, entendant distinctement un soupir de plaisir tandis que la tête de Sherlock repartait en arrière.
...
Eh bien eh bien, cher lecteur, qu'as-tu pensé de ce point final à ce recueil ? Apothéose ou inutile prolongation ? N'hésite surtout pas à laisser une review, car à chaque fois c'est comme un petit cadeau rien que pour moi et entre nous, cher lecteur, je les dévore comme autant de cuillerées de Nutella !
En passant, je tiens, cher lecteur, à te renvoyer vers un autre auteur qui, selon moi, ne reçoit de loin pas assez de reconnaissance. C'est la très talentueuse Siuan-Amyrlin, à laquelle je te prie de donner une chance, puisqu'elle écrit divinement et saura sans aucun doute rassasier ta faim de lecture ! Et n'oublie pas de lui laisser une review si tu aimes ce qu'elle fait, Dieu sait qu'elle en mérite !