Nom: Story of a girl
Partie première : A girl of light
Auteur:
Rain
Note:
Une 'tite fic' en trois parties, yai! Disons que ça fera patienter pour ceux ( s'il y en a) qui attendent la fic plus longue %)
Persos/Pairings:
Hao/Jeanne comme d'hab'… Présence d'Opachô et des X au complet… (donc avec Reiheit).
Disclaimer:
Pour la petite histoire, j'ai écrit ça en revenant des vacances, écouteurs aux oreilles… Donc c'est normal que la chanson d'Hao soit une version bizarroide de Angels (Within Temptations). Sinon, SK, Hao et les autres à M. Hiroyuki Takei, et la fleur à moa d'abord %) Le titre n'a rien à voir avec la chanson de Nine Days…


- No escape, no mercy, no remorse…

Dans la nuit profonde, les paroles de la chanson murmurée par la voix d'Hao portaient bien.

Le pyromane était comme à son habitude assis sur Spirit of Fire, accompagné d'Opachô, lévitant au dessus du port de l'île du Shaman Fight et du bateau des X-Laws. Les prétentieux anges avaient fini de lui casser les pieds, à moins d'un miracle. Si Jeanne elle-même mourait là dedans, cela prouverait une fois pour toutes qu'il ne faudrait pas espérer le secours d'un faux dieu… Dommage de devoir tuer des personnes aussi intéressantes par la même occasion. Même l'idée des cinq soldats serait brisée, vu la présence du dowser dans le bateau.

Il avait appelé le feu. Plus efficace que n'importe quel flambeau, son esprit rougeoyant avait allumé plusieurs foyers à différents endroits du quartier général des X.

Pas que ça l'enchantait tant que ça de tuer les adversaires les plus coriaces qu'il avait, mais il voulait le champ libre pour récupérer le Great Spirit.

Il entendait crépiter les flammes, mais pas d'autre bruit. Les X étaient-ils tous endormis ? Grossière erreur, qui leur coûterait la vie. Soudain, il se rappela un rapport de Rackist. Maiden était-elle encore au fond de l'eau ? Dans ce cas, l'armure coulerait et elle avec.

Dommage. Cette fille avait du potentiel, se désola-t-il.

Soudain il entendit un bruit de verre et vit un paquet se faire projeté hors du brûlot. Ledit paquet hurlait et tendit une main suppliante vers le navire avant de disparaitre dans l'eau noire.

Il réapparut aussitôt, dévoilant un visage pâle, encadré de mèches rendues gris souris par l'eau, qui disparut sous l'eau la seconde suivante.

L'Iron Maiden était encore vivante. Bah, pas pour longtemps au vu de ses – vraisemblablement inexistantes – capacités aquatiques. De plus, elle tentait de rester près de la torche qu'était devenu le navire, ce qui la fatiguait encore plus.

Ses cris résonnaient d'une façon entrecoupée. Il perçut un minuscule éclair rouge, quelques secondes à peine… Quand la jeune fille refit surface, elle semblait avoir découvert une nouvelle vigueur. Elle l'avait vu.

Puis l'eau uniforme à nouveau. Pour combien de temps ?

Elle ne réapparaissait pas. Il soupira. Alors c'était là que l'odyssée des X s'arrêtait…

Il s'apprêtait à s'en aller quand l'eau s'éclaircit. Bientôt, elle fut totalement illuminée de l'intérieur. L'Iron Maiden creva la surface, cherchant désespérément à retrouver son souffle. Hao comprit en un instant qu'elle était la source de la lumière qu'il observait. Opachô s'en cachait même les yeux…

Des rayons blancs jaillirent de l'albinos et frappèrent le bateau avec force, s'insinuant dans la coque fumante à différents endroits. Hao compta neuf traits blancs.

Puis tout redevint noir un instant, avant que neuf sphères lumineuses n'apparaissent sur le quai, révélant les corps des X.

Vivants.

Jeanne, elle, semblait inconsciente, ballotée par les vagues comme un fétu de paille. Hao observa le blond à lunettes plonger à l'eau et récupérer puis ramener le corps de la sainte au quai. Lui et ses acolytes s'acharnèrent aussitôt à la ranimer.

- Opachô.
- Hai, Hao-sama.

Et Hao partit rejoindre Jeanne dans le domaine des rêves, à mi chemin entre le monde des vivants… Et celui des morts.


Le silence, le calme du sommeil. La douleur tranchante des plaies à vif.

La fumée. Élément nouveau.

Le réveil.

J'ouvre les yeux pour voir Marco ouvrir la porte de l'Iron Maiden et me tirer hors de l'instrument de torture, puis de la chambre en elle-même.

Quelques mots échangés. Bredouillements incohérents, emplis d'angoisse.

Le feu, me dit-il, le feu a pris dans le bateau. Lyserg et les autres, je demande, mais il ne semble pas m'entendre. Marco se met à courir, me traînant derrière lui. Il tire sur ma main, ignorant mes questions.

Une porte explose derrière moi, me projetant contre le mur de la coursive. Le feu se répand dans le couloir. La course, de nouveau, dans un espace qui tangue plus de seconde en seconde.

Une nouvelle porte, Marco l'ouvre violemment. Une grande salle, le réfectoire. La porte, au loin, déjà à moitié fondue, et les flammes visibles derrière elle, prêtes à envahir l'endroit. Je crie pour prévenir mon gardien.

Une certitude absolue. Il ne reste que quelques secondes, avant que l'appel d'air n'offre aux flammes une nouvelle vigueur.

Marco prend sa décision, me tirant par le bras vers la grande baie vitrée du réfectoire. Un enfant pourrait facilement passer au travers de cette embrasure. Marco brisant la vitre du coude.

Un nouveau cri, le mien, devant les chairs qui s'ouvrent. D'un poing ganté, Marco enlevant les derniers débris.

Je me débats. Je ne veux pas. Je ne veux pas !

Sourire de l'ange. Il est bien plus fort que moi de toute façon, que pourrais-je faire ? Il me soulève d'un bras, hésitant une seconde.

- Je suis désolé, Jeanne-sama.

Il me lance au travers de la large ouverture. Il se prépare à lancer Michael pour me protéger, assurer ma survie, mais s'arrête quand je hurle encore.

Marco, mon cher Marco, celui que je considère comme mon père, lève les yeux, comme surpris par le morceau de plafond qui lui tombe dessus. Ma main effleure la coque. Ce cri est encore le mien, je réalise, tout en tombant.

Le ciel rougi par les flammes, quelques secondes, puis l'eau.

Froide et mortelle. Je me bats avec les flots pour émerger. Reprends une simple goulée d'air avant de replonger, happée par une lame de fond.

Je tente de me rapprocher du navire, mais les vagues m'écrasent, jouent avec moi comme un fétu de paille.

Lui soudain.

Hao, loin, au dessus. Réalisation. La raison du feu.

Poussée d'adrénaline. Je me débats avec plus de force, plus de rage, mais l'eau s'en moque. La vague, toujours aussi froide et impassible, m'aspire.

Le noir. Mes yeux piquent. Mon corps est lourd mais je ne sens plus le froid, je suis engourdie.

Au fond de l'eau… Une lumière ? Shamash… ? Que ferait-il là… ?

Pas d'importance.

Sauver les autres.
La seule chose qui compte.

Sauver les autres.


Elle était allongée sur un banc et il pleuvait. En fait, non, il ne pleuvait pas, mais elle était trempée. Qu'était-il arrivé ? La fillette frissonna.

Elle était allongée sur un banc, dans une allée de rosiers qui menaient à un couvent. La jeune fille réalisa qu'elle connaissait ce paysage, qu'elle le connaissait très bien… Qu'elle y avait vécu auparavant.

Jeanne se leva, indécise. Devait-elle aller jusqu'au bâtiment ? Cela devait être un rêve. Le couvent avait été détruit. C'était un rêve.

- Serais-tu perdue ?

Elle se retourna d'un bloc, découvrant son ennemi près d'un rosier. Il détacha doucement une des fleurs et la fit lentement tourner dans sa main en s'approchant.

Elle se reprit.

- Qu'est ce que tu voulais ?
- C'est malpoli de répondre d'une question à une question.

- Tu es perdue ?
- N… Non !
- Dans ce cas-là, où sommes-nous ?

Elle plissa les yeux devant le sourire évident du Shaman Millénaire.

- Dans un rêve.
- Qui te dit que tu n'es pas morte ?
- Tu ne te serais pas déplacé pour m'affronter si j'étais morte.
- Uhm… Un tel raisonnement a bien des failles…
- Qu'est ce qui t'a pris ?

Il leva un sourcil, continuant de faire tourner la fleur rouge entre ses doigts, ne semblant pas avoir entendu l'accusation.

- Le grand Hao est un froussard ? Tu n'avais pas le courage d'attendre les matchs ? Non, il fallait éliminer les opposants de suite, et en douce en plus, dans la nuit pour qu'ils dorment tous, qu'ils ne se rendent compte de rien ? Tu es un lâche, Hao, un lâche et un… !

Elle ne put finir sa phrase. Il avait agrippé son bras de sa main libre et l'avait plaquée contre lui.

- Ha-Hao !
- Shh. Je ne peux laisser une si jolie bouche proférer des bêtises pareilles.

Il colla son front contre celui de la jeune fille. Celle-ci déglutit silencieusement et tenta de reprendre :

- Si ce sont des bêtises pourqu…
- Je voulais te provoquer.

Elle fronça les sourcils. Il continua :

- Soit tu me libérais de moucherons sur ma route, soit tu prouvais ta valeur… Je dois dire que tu vaux bien mieux que le blond qui te sert de lieutenant.
- Marco est…
- Sh. C'est moi qui parle.

Le souffle du brun sur son visage, sa voix résonnant dans ses oreilles, ses yeux plongés dans les siens, cela devenait trop pour la pauvre fille à moitié terrorisée. Elle cligna des yeux, la silhouette d'Hao se brouillait… Non, ce n'était pas ses yeux qui étaient en cause. Elle les écarquilla.

Hao devenait transparent. Il eut un petit rire devant l'expression de son interlocutrice.

- Opachô fait trop bien son travail… On ne peut pas en dire autant de Lunettes-kun. Eh bien, à la prochaine, Jeanne-sama.

Et il se pencha vers elle, s'évanouissant au moment où leurs lèvres se touchaient.

Elle était seule.

Une rose dans les cheveux.



- Jeanne-sama ! Jeanne-sama, vous allez bien ?
- Jeanne-sama !
- Mais poussez vous un peu, vous allez l'écraser.

Jeanne se sentit redevenir consciente peu à peu, reprenant le contrôle de ses sens. Elle était allongée sur une surface dure, probablement le quai. Ouvrant les yeux, elle se découvrit entourée de ses anges au grand complet, plus inquiets les uns que les autres (sauf Reiheit, mais vu son émotivité naturelle elle ne s'inquiétait pas plus que ça).

- Marco…
- Hai, Jeanne-sama ?
- Tout le monde… Tout le monde va bien ?

Le blond acquiesça, enlevant ses lunettes un instant pour enlever une poussière de son œil (d'après lui bien sûr). La sainte se redressa doucement, promenant son regard sur le groupe soulagé. Kevin lança une blague, Bounster renchérit, et bientôt ce fut le fou rire général.

Seul Reiheit remarqua.

Elle avait toujours la rose dans ses cheveux.


Rain: AHAH! J'ai ENFIN écrit aut' chose qu'un os. *happy*

Hao: AHAH! J"ai ENFIN mon rôle normal de méchant. *happy*

Gaito: ... J'aurais jamais cru que tu me trahirais ainsi, Hao... *affligé par tant de bêtise*