Comme prévu, voilà le chapitre bonus qui ne tourne donc pas autour de Sasuke et Naruto mais qui est donc le lot de consolation de ce pauvre Kaori.


Chapitre 11 : Vous en reprendrez bien un peu ?

- En dehors de cela, rien de particulier à signifier Kazekage-sama.

- Hum.

Les yeux turquoise de Gaara se posèrent sur les trois hommes qui lui faisaient face, les étudiant rapidement. Tous étaient vêtus de la tenue réglementaire des ninjas de Suna, hormis Kaori qui n'avait jamais porté le turban blanc, laissant ses cheveux à l'air libre. Les trois hommes revenaient à peine de leur mission à Konoha qui n'avait été qu'un rapide aller-retour. La plupart du temps, il utilisait les faucons pour communiquer avec le village de la Feuille, mais certains messages étaient plus en sécurité avec ces hommes. Contrairement à d'autres fois où ils avaient eu à faire avec des ninjas renégats tentant d'obtenir des informations, cette fois-ci le voyage s'était passé sans aucune attaque. C'était aussi bien, il avait une autre mission en tête pour eux.

Son regard s'arrêta sur Kaori dont les mèches sombres cachaient un peu son visage. Il détailla ses traits qu'il connaissait pourtant bien. Quelque chose chez le ninja était différent de d'habitude lorsqu'il revenait de Konoha, Gaara pouvait le lire jusque dans ses yeux.

- Vous pouvez y aller, conclut-il après cet examen.

Les trois hommes se dirigèrent vers la porte.

- Kaori.

Celui-ci s'arrêta et se retourna vers le roux. D'un signe de tête, il lui signifia d'attendre. Ses deux coéquipiers échangèrent un regard avec lui avant de sortir refermant la porte derrière eux. Gaara se leva et vint se poser devant la fenêtre de son bureau, les bras croisés dans son dos, la longue robe blanche, symbole de son statut, frôlant le sol.

Kaori l'observa un instant, attendant que son chef se mette à parler. Il savait que cette posture contemplative était généralement signe d'une réflexion interne.

- Que s'est-il passé à Konoha ?

Le ninja fut surpris par la question, il venait pourtant de faire un rapport complet.

- Pouvez-vous préciser Kazekage-sama ?

Gaara se retourna.

- Il s'est passé quelque chose avec l'Hokage dont tu ne m'aurais pas parlé ?

- Non, absolument rien.

Il sentit peser sur lui le regard turquoise. Il n'était pas toujours à l'aise quand il avait ainsi l'attention du Kazekage. Il avait toujours cette étrange impression que cet être mystérieux avait la capacité de lire les âmes. Et il se sentait comme nu devant lui et mal à l'aise.

- Naruto, se contenta alors de dire le roux.

Il n'était pas sans ignorer l'attirance de son ninja pour son ami. Il était là quand ils s'étaient rencontrés et il avait de suite senti que quelque chose se passait entre eux, un feeling particulier. Par la suite, il les avait observés se chercher des yeux discrètement, s'arranger pour se tenir l'un à côté de l'autre, discuter joyeusement et il ne serait pas surpris que les deux garçons aient franchi le pas.

Kaori essaya bien de ne rien laisser paraître mais il ignorait à quel point son chef avait appris à lire son regard. D'ailleurs, la lueur de tristesse ou de douleur qui passa dans les yeux bleus confirma à ce dernier qu'il avait mis le doigt sur ce qui troublait son ninja. Kaori savait que son Kazekage avait une certaine connaissance de ses sentiments envers Naruto. Il ne s'en était jamais caché sans pour autant l'afficher mais il connaissait suffisamment les talents d'observation de Gaara. Rester à savoir s'il souhaitait en parler et qui plus est, avec lui.

Les deux hommes se fixèrent. Gaara ne comptait pas rester sans réponse mais pour autant il ne bougea pas et ne dit rien, attendant que son aura et sa présence forcent l'autre à répondre. Kaori soupira.

- Uchiha Sasuke, se contenta-t-il de dire.

- Oui, j'ai appris qu'il était revenu à Konoha.

- Oui.

Gaara revint à son bureau et Kaori s'approcha un peu, mais comme il se taisait l'autre l'encouragea d'un « Et ? ». Un petit sourire triste éclaira un instant les traits du brun.

- Disons que j'ai trop attendu pour saisir ma chance et qu'un autre est passé avant moi.

- Hum, Naruto et lui ont toujours été proches malgré leur rivalité, répondit-il en repensant à ce moment où après l'examen chuunin, il les avait affrontés l'un et l'autre, les deux cherchant désespérément à se protéger mutuellement.

- Il semblerait qu'ils soient un peu plus que cela.

A nouveau les yeux bleus et turquoise se fixèrent, donnant à Kaori une impression de fragilité qu'il n'aimait pas. Il ne comprenait pas vraiment ce qui l'avait poussé à dire la vérité à Gaara et présentement, il se retenait de se tortiller tant il était mal à l'aise, ses yeux dérivant autant qu'ils le pouvaient pour lui permettre d'échapper à l'attention dont il était l'objet.

- Ça ira ? demanda le Kazekage laissant son subordonné plus que surpris.

Son ton semblait concerné bien plus que poli et c'était une chose à laquelle le brun ne s'attendait pas.

- Oui, dit-il avec un petit sourire triste.

Très honnêtement, il n'en savait rien. Enfin, si, il savait qu'il faudrait bien que ça aille parce que la vie n'allait pas s'arrêter à cause d'une peine de cœur. Mais, c'était dur. Il avait vraiment craqué pour Naruto. D'abord sur son physique qui avait tout de suite accroché ses yeux, puis sur sa personnalité et c'était elle qui avait gagné son cœur. Il adorait également le fils de ce dernier et lorsqu'on se sait définitivement homosexuel, l'idée d'avoir un partenaire avec un enfant était plutôt rassurante sur ce qu'on pouvait léguer à l'avenir. Seulement, Naruto n'était pas à lui, il n'avait eu que le goût de ses lèvres, l'éphémère sensation de ce corps contre le sien.

Il baissa la tête et ne vit pas Gaara s'approcher.

- Ce sera peut-être l'occasion de voir autre chose, lui dit ce dernier d'une douce voix.

Kaori releva son visage surpris de ce qu'il venait d'entendre et de la proximité du roux.

- Voir autre chose ? demanda-t-il.

- Hum. D'autres horizons.

Le brun fronça les sourcils signifiant involontairement son incompréhension. Celle-ci ne fit que s'amplifier lorsqu'il sentit sur les siennes les lèvres du Kazekage.

Le contact fut bref, le regard qui suivit intense puis Gaara retourna à son siège.

- Ce sera tout, dit-il.

Kaori le regarda un peu perdu et sortit du bureau.

Gaara sourit, se demandant s'il avait bien fait ou s'il avait agi trop vite. Il avait toujours été attiré par le jeune homme. Au départ, il avait pensé que cela venait de sa ressemblance avec Naruto pour lequel il avait une affection particulière. Ils avaient la même fraîcheur, la même soif de vie, leurs yeux avaient la même couleur, ils pétillaient de la même façon, s'assombrissaient avec la même violence. Mais, Kaori était moins impulsif que le jinchuuriki de Konoha, plus obéissant, ce qui en tant que chef était plutôt une bonne chose pour Gaara. Finalement, il s'était rendu compte qu'ils étaient différents et que pour autant, il désirait toujours le brun. Mais avant qu'il n'ait réussi à se décider à avancer, Kaori et Naruto s'étaient rencontrés. Le Kazekage s'était alors replié. Seulement, son attirance était toujours là et c'était peut-être sa chance, alors il l'avait saisie.

Kaori, lui, était ressorti plus troublé que jamais. Si l'épisode avec Naruto l'avait déjà bien entamé, là, son cerveau allait exploser. Il n'aurait jamais pensé que Kazekage-sama… quoi ? Serait attiré par lui ? Parce qu'il ne pouvait pas comprendre son geste autrement, non ? Il s'adossa un instant au mur pour reprendre ses esprits. Il passa ses mains dans ses cheveux, laissant les mèches brunes glisser entre ses doigts et décida que le mieux à faire était de rentrer chez lui, de dormir et d'essayer d'y voir plus clair.

Seulement le problème était loin d'être simple à résoudre. D'une, il devait digérer le fait qu'il avait fait une grosse erreur avec Naruto et qu'il y avait peu de chances pour qu'il parvienne un jour à obtenir le jeune homme. Deux, que devait-il penser du geste de Gaara, de Gaara lui-même d'ailleurs. Il n'avait toujours vu en lui que le jinchuuriki de Shukaku et plus tard son chef, un bon chef, un dirigeant attentif pour lequel il ressentait admiration et crainte.

Gaara n'avait rien à voir avec Naruto, là où le jinchuuriki de Kyûbi était d'humeur joviale et gaie, l'autre était plutôt taciturne et renfermé. Physiquement, il n'y avait aucun point commun si ce n'était leur taille et leur corpulence et encore, le blond semblait plus musclé, certainement dû à sa façon de combattre plus physique que celle du roux. Pouvait-on être attiré par deux personnes aussi différentes ? Était-ce envisageable ?

Pourtant, petit à petit, le charme mystérieux du Kazekage commençait à opérer sur lui. Il le regardait sous un autre angle, ce qu'il n'aurait jamais osé avant son étonnante déclaration, si on pouvait ainsi qualifier le baiser de Gaara. Ce dernier était beau garçon, les traits de son visage étaient réguliers et fins, sa peau semblait lisse et douce. Sa puissance était intimidante et à la fois étrangement attirante, tout comme son aura. Le calme et l'assurance, qu'il dégageait, étaient tout à l'inverse de sa propre nature mais n'en étaient pas pour autant rebutants, au contraire.

Seulement, Kaori doutait toujours beaucoup. Le Kazekage en dehors du baiser qu'il lui avait donné à son retour de Konoha n'avait pas ou peu montré son intérêt et le jeune ninja avait une certaine appréhension de se faire rejeter à nouveau. Mais, il n'était pas un couard et même s'il n'était pas réellement certain de ce qu'il ressentait pour son chef, même s'il ne pouvait affirmer qu'il tomberait amoureux de lui un jour, il y avait une certaine attraction à laquelle il avait envie de céder. Par ailleurs, il ne voulait pas commettre une nouvelle fois la même erreur qu'avec Naruto. Il ne saurait jamais s'il aurait pu empêcher le blond de retourner auprès de l'Uchiha, mais il savait qu'il aurait eu sa chance s'il s'était décidé plus vite et plus tôt.

Un mois plus tard, il se résolut donc à aller voir Gaara, un soir, espérant avoir plus de chances de le trouver seul et de ne pas le déranger. Il frappa à la porte et attendit qu'on l'invite à entrer, ce qui ne tarda pas.

- Kazekage-sama.

Celui-ci était plongé dans un rouleau. Il releva la tête.

- Kaori, répondit-il.

Il replia le document qu'il lisait et croisa les bras sur le bureau en attendant que le jeune homme parle.

- Je…

Kaori se racla la gorge et Gaara comprit qu'il n'était certainement pas là pour parler de missions. Son cœur se mit à battre un peu plus vite. Il attendait et espérait ce moment depuis un mois déjà.

- Vous savez, à propos de ces autres horizons.

- Hum ?

- J'ai réfléchi et… je… ne peux pas dire que j'ai vraiment tourné la page et que je n'ai plus de sentiments pour… enfin, vous savez, mais j'ai bien réfléchi et je pense, non, je voudrais essayer, si c'est toujours possible, ces… autres horizons.

Gaara se leva et s'approcha. Kaori le fixa, le laissant venir à lui, cherchant comment formuler ce qu'il lui restait à dire.

- Mais, je ne peux pas dire que je suis… ou que je serai…

- Amoureux de moi ?

- Oui, murmura Kaori en laissant le Kazekage se placer dans son espace personnel.

Gaara hocha la tête. Il appréciait l'honnêteté du jeune homme, prétendre le contraire aurait été mentir, cela ne faisait pas assez longtemps. Lui-même, privé d'amour pendant toute sa vie n'était pas vraiment sûr de savoir ce que c'était et encore moins de pouvoir dire s'il l'était oui, ou non. Il savait juste qu'il avait envie de cet homme plus que d'aucun autre et que cette envie dépassait le simple cadre physique ou sexuel.

- Je ne sais pas non plus, murmura-t-il.

Kaori lui sourit comme rassuré de savoir qu'il n'était pas le seul à ne pas complètement maîtriser cette relation. Ils se fixèrent un instant, hésitant à franchir le pas et finalement d'un même mouvement, ils se penchèrent vers l'autre pour sceller leurs lèvres.

Gaara se laissa aller contre son corps, faisant glisser ses mains sur ses hanches pour venir les poser sur les reins du brun. Il n'en fallut pas plus à son subordonné pour qu'il ne se laisse emporter.

Quelques minutes plus tard lorsque Temari pénétra dans le bureau de son frère sans s'être donnée la peine de frapper, quelle ne fut pas sa surprise de le voir assis sur son bureau, les jambes enroulées autour des hanches de Kaori, la tête rejetée en arrière pour laisser au ninja un meilleur accès à son cou que ce dernier semblait dévorer. Elle passa au rouge avant de s'excuser. C'est à peine si les deux hommes lui adressèrent un regard tant ils étaient perdus dans les sensations qu'ils se donnaient, leurs pelvis frottant l'un contre l'autre. Kaori finit par reprendre la bouche de Gaara dans laquelle il étouffa le cri de son orgasme, surpris de jouir et de sentir l'autre en faire autant. Ils se séparèrent juste un peu, n'en revenant pas de s'être laissé aller jusque-là, ni l'un, ni l'autre, ne sachant pas trop quoi dire. Gaara n'était pas du genre très bavard et Kaori était trop troublé par cette étreinte, intimidé aussi de toujours tenir dans ses bras cet homme-là.

Elle fut pourtant à l'image de leur relation qui les emmenait toujours plus loin que ce à quoi ils s'attendaient l'un comme l'autre. Mais dès lors qu'ils se touchaient, il y avait cette étrange alchimie qui s'opérait entre eux et qui les poussait à en vouloir plus, à désirer l'autre et son corps, à chercher le contact, la caresse.

Et voilà comment quelques mois plus tard, il se retrouvait les bras entravés au-dessus de sa tête par le sable de Gaara, nu et volontairement à la merci de ce dernier. Un peu de sable continuait à flotter sur lui, caressant doucement son corps et l'allumant un peu plus. Faire l'amour avec Gaara, c'était aussi faire l'amour avec son sable et Kaori ne l'aurait sans doute jamais cru mais c'était sans doute l'expérience la plus érotique qu'il ait connue. Il avait sans cesse l'impression que son amant avait d'autres mains pour le toucher, l'explorer.

Par moment, lui qui avait parfois fantasmé sur la capacité de Naruto à créer des clones et sur l'idée de faire l'amour avec le blond et un double, il se disait qu'il n'avait pas perdu au change. Et alors que la caresse se faisait plus pressante sur son torse, faisant se tendre ses tétons, il laissa un gémissement passer ses lèvres lorsqu'il sentit la douceur du sable sur eux. Il ouvrit les yeux et les posa sur Gaara qui avançait vers lui. Il lui adressa un petit sourire amusé avant d'ajouter :

- Je n'aurais jamais cru qu'un jour, je serais attaché à un lit par ce sable si particulier prêt à me faire prendre par Gaara no Subaku, Kazekage Cinquième du nom.

Ce dernier le rejoignit sur le lit :

- Qu'est-ce que tu n'aurais pas cru ? Que tu serais attaché à un lit ? Avec un homme ? Que tu serais mon amant ? Celui du Kazekage ? Ou que je serais Kazekage ?

Tandis qu'il posait sa question, il était remonté du pied de son amant à son aine déposant des baisers le long de son trajet. Il s'assit entre les jambes du brun et déposa un pot d'onguent qu'il était allé chercher, à côté de lui. Kaori sourit et entreprit de lui répondre.

- Hum voyons. Attaché à un lit… je n'aurais pas été surpris, j'ai toujours été curieux.

Cette remarque lui valut un rictus amusé. Il entendit plus qu'il ne vit Gaara ouvrir le pot d'onguent.

- Avec un homme, cela fait bien longtemps que j'ai réalisé que je regardais beaucoup plus mes petits camarades masculins que féminins.

- Huhum.

- Ton amant, j'avoue que j'aurais été surpris. Je fais partie de ces enfants qui ont été élevés dans ta crainte.

Il vit une légère tension dans les épaules de Gaara. Il savait qu'il s'agissait d'une preuve de confiance mais pour autant il n'aimait pas voir son amant troublé de cette façon. Comme il ne pouvait pas le rassurer par ses mains, il caressa doucement sa jambe du pied, le laissant glisser sur la cuisse blanche. Ils se sourirent et Kaori décida de continuer.

- Que tu sois Kazekage, je n'y aurais jamais cru et que je couche avec le Kazekage… hum...

Son pied dériva jusqu'à l'entrejambe de Gaara caressant l'érection de son amant.

- J'ai toujours eu une haute estime de moi-même et de ma capacité à satisfaire un homme, finit-il dans un petit rire coquin qui alluma une lueur dans les yeux turquoise qui le dévoraient.

Gaara poussa doucement son pied et vint s'allonger sur le corps bronzé du brun jusqu'à ce que leurs bouches soient en contact.

- Oui, mais là, c'est moi qui vais te satisfaire.

Kaori sourit et se laissa embrasser, ouvrant la bouche lorsqu'il sentit la langue du roux passer la barrière de ses lèvres. Il perçut le sable se glisser sous ses jambes, s'enrouler autour de ses genoux pour délicatement relever ses cuisses. Puis, la main de Gaara se présenta à son intimité. Il se laissa préparer doucement, perdant peu à peu son souffle sous les baisers et les caresses de son amant et de son sable.

Ce dernier commença à bouger de manière plus frénétique, signe de l'excitation croissante de Gaara. Il n'aurait jamais pensé pouvoir lire les intentions du jeune homme en observant ces mouvements mais après quelques mois, il pouvait se targuer de mieux comprendre son amant grâce à cela. Quand il était d'humeur câline, les mouvements étaient langoureux et lents, il s'enroulait autour de lui, faisant d'étranges circonvolutions sur sa peau. Lorsqu'il était frustré parce que Kaori le taquinait trop, l'excitant sans lui donner ce qu'il voulait, il se faisait plus vif, plus cinglant sans être blessant. Lorsqu'il jouissait, il arrivait qu'il soit pris de spasmes ou au contraire éclate tout autour d'eux. Il se mit à glisser le long de ses jambes, s'enroulant autour d'elles.

Savoir qu'il s'agissait d'une arme mortelle, d'une protection quasi invincible mais qu'ici, elle était utilisée pour son plaisir l'excitait comme jamais. C'était comme jouer avec le feu. Et alors qu'il sentait ses cuisses glisser sur les bras de Gaara et se poser sur ses épaules, il observa les langues de sable qui semblaient couler le long de son corps.

Gaara sourit en voyant son amant presque hypnotisé par la danse de ces grains. Leur couleur dorée rayonnait sur sa peau bronzée la mettant encore plus en valeur. Ses cheveux sombres comme la nuit étaient en partie étalés autour de son visage, la mèche qui le cachait parfois retombant gracieusement sur sa tempe et son oreille. Ses joues étaient légèrement rouges, ses lèvres entrouvertes sur un doux sourire.

- A quoi tu penses ? lui demanda-t-il.

- Prends-moi.

- C'est vraiment ce à quoi tu pensais ?

Kaori hocha doucement la tête avant d'entamer un mouvement des fesses qui les fit frotter contre le sexe tendu du roux. Le sable se mit à bouger plus vite tout autour de son corps et le brun se tendit en gémissant. Il sentit les mains de Gaara passer sous ses reins pour le positionner et doucement se glisser profondément en lui.

- Hummm.

Son amant se mit à bouger lentement, orientant ses hanches pour trouver le meilleur angle, Kaori se laissa complètement aller aux bras de chair et de minéraux qui le tenaient, savourant chaque miette du plaisir que le roux lui procurait. Il ne s'était jamais autant laissé aller avec un amant, pas qu'il en ait eu des masses, mais dès qu'il touchait Gaara, il se sentait transporté et un peu plus à chaque fois. Le roux semblait aussi perdu que lui, subissant presque la danse de ses reins entre les jambes de son amant, laissant le plaisir monter de plus en plus, touchant, caressant de ses mains cette peau dont il avait souvent rêvé, apprenant à chaque fois un peu plus, essayant d'ouvrir une place en lui pour cet homme dans lequel il se déhanchait. Son rythme s'accéléra et il commença à perdre doucement pied.

Cela lui faisait peur, c'était étrange de s'abandonner dans cet acte charnel et pourtant il ne parvenait pas à rester maître de lui quand il entendait ces gémissements de plaisir, quand il voyait ces yeux bleus devenir de plus en plus troubles comme noyés sous la jouissance de leur union.

Kaori tendit la bouche vers lui réclamant un baiser et Gaara lui donna ce qu'il voulait, mélangeant leur salive alors qu'il sentait le corps autour de lui se contracter de plus en plus et la boule au creux de ses propres reins se faire de plus en plus brûlante. Leur fin était proche.

- Gaa… Gaara, je vais bientôt... Bientôt…

- Je… je sais. Moi au… aussi.

- Ahhhhhh ! cria Kaori alors qu'un premier spasme de plaisir le secouait.

Le sable se resserra autour de lui, l'enveloppant dans un cocon de douceur. Le corps de Gaara se tendit, sa tête partit en arrière, ses reins donnèrent encore quelques coups alors qu'il se vidait en son amant. Kaori n'était plus conscient de rien, seul le sable et Gaara retenaient encore son corps abandonné.

Les yeux bleus restèrent clos alors qu'il reprenait son souffle, laissant une main douce essuyer le sperme qui maculait son ventre et celui qui coulait d'entre ses jambes. Ils s'ouvrirent lorsque la pression sur ses poignets disparut pour se plonger dans ceux de son vis-à-vis.

- Humm, Sasuke, c'était bon.

Un petit rire lui répondit.

- Je n'aurais pas pensé que tu aimerais autant être attaché, Naruto.

- Moi non plus, répondit le blondinet en frottant ses poignets pour faire circuler le sang.

- On recommencera si tu veux.

- Pervers va.

Un sourcil se leva sur le visage de Sasuke.

- Ce n'est pas moi qui aie proposé.

- C'est toi qui as commencé à me tenir les poignets pendant qu'on faisait l'amour.

Sasuke vint se coller à lui et lécher presque paresseusement un téton, faisant frémir son amant.

- Et si je me souviens bien, c'est toi qui m'as glissé pantelant que tu aimerais que je t'attache.

Cela lui valut un sourire taquin.

- Je n'étais pas moi-même.

- Ce n'est pas toi qui viens de dire que c'était bon ?

Naruto le repoussa et posa sa tête sur le torse du brun, caressant son corps.

- C'est toujours bon quand tu me fais l'amour.

- Je sais.

Sasuke rit en sentant une légère morsure. Il passa ses bras autour du blond, le laissant grommeler une plainte quelconque.

- C'est bon parce que c'est toi, dit-il.

Il sentit le sourire naître sur le visage de Naruto et ferma les yeux en poussant un doux soupir de contentement.

Le lendemain, une mission les emmènerait à Suna. Naruto en était ravi, cela lui permettrait de voir Gaara et Kaori si ce dernier n'était pas en mission. Ils ne s'étaient croisés que deux fois depuis leur baiser et il avait été heureux que le jeune homme agisse normalement envers lui, même s'il s'était montré froid envers Sasuke. Il espérait que ces deux-là apprendraient à se connaître mais il ne pouvait que comprendre le comportement du ninja de Suna. Après tout, Sasuke était celui qui lui avait pris Naruto.

Ce dernier était loin d'imaginer qu'au même moment, le brun aux yeux si semblables aux siens était en train de prendre Gaara dans ses bras, le corps repus et fatigué du plaisir que le Kazekage lui avait donné un peu plus tôt.

FIN


Voilà, j'espère que ce petit chapitre bonus vous a plu. Et maintenant, place aux remerciements de fin de fic. Alors en numéro un bien sûr Tamaki pour ses corrections et sa super tenue de délai! ensuite, Kumfu comme d'hab pour ses avis et conseils sur chaque chapitre et pour finir à vous chers lecteurs. J'avoue que j'ai été plus que surprise de votre retour aussi bien en nombre de review, en fav', en alerte et en passage. Pour une fic avec un Mpreg, j'en suis ébahie et ravie. Alors, merci.

Je vous donne donc rendez-vous pour une prochaine fic, normalement pour l'anniv de Naruto.