Bonjour tout le monde !

Pitié, ne me lancez pas de tomates pourries (ou non!) ! Je sais, j'ai mis longtemps à vous poster ce chapitre ! Je m'en excuse ! … Hum et en fait je n'ai pas d'excuse !

Mais vous comprenez que avec le beaux temps, je n'ai pas vraiment eu l'envie de m'enfermer chez moi ! ^^° J'ai largement préféré passé mon temps au bord de l'eau, au soleil, barbecue entre ami(e)s, partie de rigolade etc...

Je me suis alors mis un pétard aux fesses cette après midi pour que vous l'ayez avant la fin de la semaine ! Parie gagné !

Il ne se passe pas énormément de chose dans ce chapitre, je le reconnais ! Un nouveau personnage fait son apparition... Et... quelqu'un d'autre également, mais ça, je vous laisse découvrir ! ;)

Veuillez m'excuser également, mais ce chapitre n'est pas corrigé par une bêta ! Je pars demain matin très trôt, et ne reviendrait que mardi après midi ! Donc je préfère ne pas vous faire attendre plus longtemps (enfin si vous attendez, évidemment!)

Je vous remercies grandement pour toutes vos reviews ! Je vais essayé d'y répondre dans la foulée !

En attendant, je vous souhaite une bonne lecture et un très bon week-end ! Et pour ceux, pour qui les épreuves du Bac commencent, je vous dis Merde !

Bonne Lecture !

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Ne m'oublies pas

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Chapitre 3

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27 Avril 2000

Aux abords de Londres, la boîte de nuit « Night Mémory » tournait à plein régime en ce samedi soir.

Les personnes affluaient dans la salle pour rejoindre la piste de danse alors que la musique rugissait dans les enceintes fixées aux quatre coins de la pièce. Les projecteurs de différentes couleurs diffusaient leurs rayons aveuglants dans les yeux vitreux des clients et se reflétaient sur les murs sombres.

Tout autour du dancing, quelques marches menaient à un petit étage supérieur où se trouvaient ce que l'on appelait clairement ici le « Drink or Drive ». Une fois l'entrée de la discothèque payée, les boissons coulaient à flots. Les clients en profitaient bien sûr, ce qui rendait certain totalement saouls. Les réactions changeaient en fonction de la personne. Certain devenait plus lourd que d'habitude, d'autre étaient effroyablement festifs, et d'autre beaucoup moins... Une heure plus tôt, les vigiles avaient du intervenir pour faire sortir un homme totalement hors de contrôle après avoir ingéré de nombreux verres d'alcool. Il y en a qui n'avait pas vraiment la chance de pouvoir supporter la boisson.

La décoration était assez épurée. Des tables en bois massif entourées de banquettes rouge sang étaient ce qui la composait. Le brouillard opaque que les faisceaux de lumière faisaient apparaître et les cendrier en fonte sur les tables dont certain étaient remplis montraient que le lieu était un endroit fumeur, ce qui agaçait prodigieusement Draco. Mais l'ambiance était un élément fort de ces lieux. Il s'y sentait bien, c'était le principal.

Adossé contre l'un des rares sièges encore libre, la cheville droite sur le genou gauche dans une pose décontractée; il parcourait la salle du regard tout en amenant le goulot de sa bière à la bouche, sentant le liquide amer couler dans son oesophage.

Un peu plus loin, une jeune femme brune lui faisait de l'oeil. Elle n'était pas du tout discrète. Le blond lui envoya un sourire resplendissant et lui fit un clin d'oeil. Il l'a vit gloussé alors que son visage rougissait. Elle détourna le regard et il fut tranquille. Ce soir, il ne voulait pas de femme dans son lit, accessoirement lit de la chambre d'ami de Blaise.

Ce dernier était actuellement en train de draguer au bar l'une des nombreuses filles de la soirée. Un bras autour de son épaule, l'autre main jouant avec les cheveux bouclées de la jeune femme, il lui murmurait des choses à l'oreille. A la réaction de cette dernière, Draco sut que Blaise allait se faire jeter. Elle se dégagea de lui et partit rejoindre un homme à la forte corpulence musculaire sur la piste.

« Pas de chance Blaise, la p'tite est pas célibataire » pensa le blond en souriant intérieurement.

Son ami le rejoignit, renfrogné et se réinstalla en face de lui. Il vida sa bière d'une traite, ses yeux fixés sur ceux, moqueur, de Draco.

« Ta gueule, Dray. Je l'avais presque ! Mais il a fallu qu'elle soit venu avec ce type ! » fit le noir d'un ton amère.

« J'ai rien dit mon pote. » se moqua le jeune Malfoy. « Mais avoue que tu ne l'as pas vu venir, celle-là. »

Le métis fit une grimace, approuvant les paroles de son meilleur ami. Cette fille était chaud bouillante. Elle l'avait laissé faire. Il avait fallu qu'il lui demande son numéro pour qu'elle parte en courant rejoindre son chéri.

« J'en ai marre de cette boîte. Tu veux pas rentrer ? » demanda Blaise en sortant son paquet de cigarette sous le regard noir du blond.

« Ouai, dis plutôt que t'as la haine de t'être fait jeter mon gars. »

Le blond rigola, désappointant son ami qui alluma sa cigarette en secouant la tête.

« Non, mon cher Blaise, je préfère rester ici à siroter ma bière. Je ne me fais pas larguer, moi. Il est encore tôt, je ne travailles pas demain et en plus de ça, je n'ai encore rien à me mettre sous la dent. » répondit-il en scrutant la salle à la recherche de sa prochaine conquête.

L'autre homme grogna, tira une bouffée sur la tige cancérigène et la recracha au visage du blond qui chassa les volutes de fumées avec l'une de ses mains. Il fusilla son ami du regard et reprit la parole en regardant ailleurs.

« Si tu préfères te lamenter sur ton sort, à ta guise. » Il finit sa bière d'une traite, se leva en prenant sa veste sur le dossier du siège et reprit : « Ne m'attends pas, je ne rentres pas cette nuit. »

«Ah ouai... Et pourquoi mon cher Draco ? » demanda Blaise d'un ton moqueur.

Le blond tourna son regard rieur vers lui et dit :

« Il se trouve que j'ai un petit allumeur qui n'attends que moi cette nuit. … On se retrouve au « Regency Coffee » à 10h, ok ? »

Sans attendre de réponse, il se dirigea vers les escaliers les plus proches ; se mélangea aux corps brillants de transpiration due à la chaleur de la salle et se colla au jeune homme qu'il avait repéré dans la masse. Cheveux et yeux noirs, la mâchoire carrée, hispanique à ce que Draco pouvait voir, un pantalon moulant agréablement ses fesses et une chemise blanche qui rayonnait grâce aux projecteurs.

Il lui fit un sourire entendu et Draco sut qu'il avait capturé sa proie pour cette nuit...

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Des doigts délicats frôlaient son épiderme, lui procurant des frissons sur tout le corps. Sortant peu à peu des limbes du sommeil, il ouvrit les yeux et se retourna vers le jeune homme avec qui il avait partagé la nuit.

Après avoir dansés et s'être chauffés pendant une bonne heure, ce dernier lui avait proposé de changer de lieu pour avoir un peu plus d'intimité. Lieu qui s'avéra être la chambre de celui qui – il l'avait appris – se nommait Alessandro. Ça avait été une affreuse idée...

Malgré ce que son corps promettait et la taille honorable de son sexe, le blond pouvait dire qu'il avait rarement connu quelqu'un d'aussi peu doué au lit. Il s'était fait royalement chier, pour être totalement honnête. Alessandro avait fait ce qu'on pouvait appeler: l'étoile de mer. Le dos comme soudé au matelas, les bras le long du corps, le jeune homme s'était laissé faire. Seul sa bouche étant en action quand il gémissait ou criait son plaisir. Draco ne lui avait pas fait l'honneur de l'embrasser de nouveau quand il s'était rendu compte du « cas social » dans lequel il s'enfonçait profondément. Il aurait été inconscient que ça n'aurait pas été mieux.

Heureusement, en arrivant dans la chambre, Draco lui avait expliqué les « termes du contrat », si l'on pouvait appeler ça comme ça. Une nuit, du plaisir; si pouvait utiliser ce mot pour ce qu'il s'était passé; et rien qui ne les engageait l'un avec l'autre. Termes que l'autre homme avait accepté. Encore heureux d'ailleurs... Draco ne se voyait pas vivre avec une personne qui ne prenait pas part aux activités nocturnes avec son partenaire.

Il se demandait cependant pourquoi il n'était pas partit une fois leur affaire terminée. Bon, il était ivre et fatigué, d'accord... Mais en général, même si il lui était arrivé de partager le reste de sa nuit dans le lit de son amant ou amante; si ce dernier se révélait catastrophique, il prenait ses clics et ses clac et partait sans demander son reste. Il en conclut que, puisqu'il avait du faire tout le travail, ajouté à l'alcool et sa journée à Sainte Mangouste, il avait dû être particulièrement épuisé et s'était enfoncé dans le sommeil tout de suite après.

Maintenant, sentant le désir de l'autre garçon dans son le bas de son dos, il savait qu'il allait devoir trouver une autre de ses stupides excuses pour se libérer.

« Marié... Déjà fait...

A l'aube de devenir prêtre... Déjà fait aussi...

Agent secret peut-être ? … Hum... En dernier recours, celle-ci... »

Il soupira intérieurement avant de repousser les draps de son corps nu et de se lever. Il entendit un hoquet de stupéfaction derrière lui mais il n'en pris pas compte. Jetant un regard circulaire devant lui, il repéra le radio réveil sur la table de chevet: dix heure moins le quart. Hum, on pouvait dire qu'il avait bien dormit ! Le sommier devait être confortable comparé à son propriétaire... Tandis qu'il enfilait sa chemise blanche, il se rappela son rendez-vous avec Blaise qui devait avoir lieu dans... pas assez de temps pour rentrer chez lui et prendre une douche, malheureusement. L'odeur de l'after shave de l'autre homme sur sa peau et ses vêtements lui renversait le coeur. Habituellement, il aimait beaucoup ce parfum. Aujourd'hui, peut-être était-ce parce qu'il savait à qui elle appartenait, peut-être que l'autre homme ne savait pas le choisir, il n'en savait rien et s'en contre fichait, mais c'était difficilement tenable. Il espérait qu'avec un bon café, la journée commencerait d'un meilleur pied. En attendant, il devait filer !

Alessandro était à présent à genoux sur le lit, le drap blanc couvrant seulement ce qu'il y avait à cacher. Draco savait qu'il devait épier le moindre de ses mouvements pour s'habiller, ses yeux brûlant de désir passant sur les courbes de son corps.

« Désolé mon mignon, mais un contrat est un contrat. Tu n'as pas été à la hauteur, je ne pourrais que t'offrir un CDD (Coït à Durée Déterminée) d'une nuit et rien d'autre. »

Le blond pouffa intérieurement. CDD... On aura tout vu maintenant ! Voilà qu'il comparait ses relations sexuelles avec des contrats de travail !

Du café ! Voilà ce dont il avait besoin ! Il sentait qu'il allait marché au radar s'il ne le prenait pas dans les vingts minutes. Et qui veut dire pour Draco Malfoy: sans café le matin, journée sans entrain.

Après avoir trouvé sa veste qui jonchait sur le sol, il se tourna vers le jeune homme toujours sur le lit. Il poussa un soupire intérieur et dit d'une voix encore enrouée par le sommeil et d'un flegme qui le caractérisait tant, tout en enfilant sa veste:

« Merci pour cette nuit, Al. Je suis content de t'avoir connu, malheureusement je dois y aller. »

Aïe... Ca n'allait pas se passé aussi facilement qu'il l'aurait cru finalement. Toute trace de désir ayant disparu de ses prunelles, le jeune hispanique le regardait furibond à présent. Il semblait essayer de canaliser sa colère avant de répondre.

« Pourquoi ne resterais-tu pas déjeuner ? » proposa le jeune homme d'une voix de ténor. « Tu peux utiliser la salle de bain si tu veux. Je ne travailles pas aujourd'hui et si je m'en souviens, toi non plus. Nous avons toute la journée pour nous deux … Je ne sais pas, je pensais que l'on pourrait... tu vois ? »

Que voulez-vous répondre à ça ? Et bien, Draco Malfoy le savait.

« C'est très aimable mais non... merci » répondit-il, le dernier mot restant un peu coincé dans sa gorge. « Je ne voudrais pas être méchant de si bon matin, mais j'ai d'autre affaires plus importantes qui m'appellent et je suis en retard pour un rendez-vous. » continua-t-il, guettant la moindre réaction sur le visage de son amant d'une nuit.

Celui-ci paraissait encore plus en colère qu'avant. Il se leva prestement du lit, le drap glissant sur sa peau jusqu'à le découvrir totalement, laissant à la vue du blond son sexe à moitié en érection. Il s'approcha de lui et le fixa de ses yeux noirs.

« Des affaires plus importantes ? … D'autre trous à fourrer peut-être ? Ou tu vas me dire que tu t'engage dans l'armée dans dix minutes ? Monsieur ne se contente peut-être pas de ce qu'il a sous la main. Il lui en faut toujours plus. »

« Il est vraiment remonté » pensa le blond avec amusement.

« Je préférerais m'engager dans la Marine que de te retoucher une seule fois. J'aurais peut-être le plaisir de voir d'autre étoile de mer sous l'océan. Je pourrais te dire que je penserais à toi à ce moment-là, mais j'ai bien peur que ça ne me provoque le mal de mer. Alors, je te dirais seulement que, malgré ton corps à croquer, tu es vraiment un amant épouvantable. Celui qui passera derrière moi devra s'accrocher pour ne pas s'endormir. Essaye les femmes, tu te trouveras sans doute une préférence que jusque là tu ignorais. »

Après cela, Draco sortit rapidement de la chambre, laissant le jeune homme totalement pétrifié. En passant devant le comptoir de la cuisine, il prit une pomme dans la corbeille à fruit, mit ses chaussures et passa enfin la porte de l'appartement.

Dix minutes plus tard, il jeta le trognon de pomme dans une poubelle et tourna le coin de Regency Street. Il se retrouva devant l'entrée du café où Blaise et lui avait rendez-vous. Fuyant le ciel qui s'était assombrit au fur et à mesure de ses pas, il entra. Un tintement résonna au dessus de sa tête où se trouvait une petite clochette en laiton qui résonnait à chaque ouverture ou fermeture de la porte. Le jeune homme se fit la réflexion que les gérants du bar devaient avoir la tête aussi grosse qu'une pastèque le soir venu.

La salle était conçue tout en longueur. Tout l'aménagement était fait en bois, des murs, au mobiliers, en passant par le parquet. Une grande baie vitrée prenait quasiment tout le mur où plusieurs tables carrées entourées de banquettes recouvertes de tissus vert irlandais avaient été disposées. Face à la baie, le comptoir prenait une grande place et des tabourets permettaient de consommer directement au bar. Derrière, une jeune femme encaissait la commande d'un client avant de se remettre à préparer les consommations. Bière, café, chocolat chaud, thé, avec toute une panoplie de parfum à disposition.

Il repéra rapidement son ami, installé à une table face au comptoir. Il se dirigea vers lui, saluant au passage l'un des deux gérants du « Regency Coffee ». Pour une fois, il n'avait pas eu besoin d'esquiver les dizaines de clients qui se précipitaient toujours ici pour boire leur café à leur pause déjeuner. Dix heures devait donc être l'heure de relâche pour les serveurs. Parfait ! Il avait l'impression que sa tête allait exploser s'il n'avait pas son café dans la seconde.

Avec précaution et parce qu'il n'avait pas envie d'amplifier sa migraine, il prit place tout doucement sur le siège face à Blaise. Celui-ci l'examina d'ailleurs d'un oeil critique pendant une bonne minute avant de prendre la parole:

« Tu pues. »

Clair, net, précis. Blaise quoi !

« Merci Zabini, je suis, moi aussi, très heureux de te revoir. » répliqua le blond d'un ton froid.

Un rictus naquit alors sur les lèvres du mulâtre.

« Ta nuit ne s'est pas passé comme tu l'espérais peut-être ? » continua-t-il.

La moquerie dans la voix de son ami lui tapait sur le système. Rien qu'à voir sa tête, il avait tout de suite deviné ce qu'il avait pu vivre après qu'il se soit quitté dans la boîte de nuit. Il le connaissait vraiment trop bien. Après tout, en tant qu'ami, il savait tout de lui. Et pour cause, ils se connaissaient depuis longtemps maintenant. Chaque expressions faciales, chaque paroles, chaque gestes leurs permettaient de décrypter leurs impressions et leur humeur du moment. Et Draco n'allait pas lui faire le plaisir de répliquer à ses piques.

Il tourna alors son visage anguleux vers la serveuse qui arrivait près de leur table, ignorant, sans le cacher, son meilleur ami.

« Bienvenue au Regency Coffee, Iverna pour vous servir. Puis-je prendre votre commande ? » demanda la jeune femme avec un sourire commercial.

La vingtaine, un mètre soixante cinq à tout cassé, des formes agréables, un visage carré, elle était plutôt mignonne. Ses yeux couleur menthe était légèrement maquillés de mascara et ses lèvres d'un gloss rosé. Ses cheveux chocolat, naturellement ondulés, ramenés en queue de cheval haute lui caressaient la nuque et laissaient apparaître des boucles d'oreilles pendantes serties d'une petite pierre de lune. Son tablier au couleur de l'Irlande cachait de moitié un jean moulant un peu délavé. Sa chemise blanche laissait le haut de son buste découvert ce qui permettait de remarquer le badge ovale vert fixé côté coeur où était inscrit le nom du café et le prénom de la jeune femme.

« Bonjour Iverna. » répondit le blond, un sourire canaille sur les lèvres. « Tes vacances se sont bien passées ?»

La jeune femme fit une grimace légèrement ennuyée. Voilà trois semaines que, presque tout les jours, le blond venait dans ce café, le plus souvent pour sa pause déjeuner. Celui-ci avait tout fait pour la séduire et l'emmener dans son lit, au plus grand désarroi de Iverna. Le jeune homme ne semblait – ou ne voulait - pas comprendre que les hommes ne l'interréssaient pas. Il prenait un malin plaisir à la draguer ouvertement dans le but de la mettre mal à l'aise. La brunette trouvait ça amusant il fut un temps, mais aujourd'hui, elle n'était pas du tout d'humeur à jouer.

Sa petite amie avait mal réagit quand elle lui avait fait part du plan de séduction dont un client régulier faisait preuve avec elle. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait courtisé par un homme, mais ces derniers laissaient tombés pratiquement aussitôt. Autrefois, elle aurait même apprécié, elle était sortie avec quelque spécimens mâles quand elle n'étais encore qu'adolescente. Mais, l'amour n'a pas de sexe, ni d'âge. Aussi, l'amour n'est pas représentatif d'une religion, d'opinions politiques ou de classes sociales. Il est universel selon Iverna. Et quand elle rencontra Sofia deux ans plus tôt, elle sut que jamais plu un homme ne pourrait lui plaire dorénavant. Sa petite fée était tout ce qu'elle désirait dans sa vie, rien d'autre ne comptait.

C'est pourquoi, même si elle prenait à la rigolade les tentatives infructueuses du blond pour la concquérir, elle préférait toujours remettre les pendules à l'heure avec lui, bien qu'il sache ses préférences sexuelles. Sofia pourra toujours avoir confiance en elle ! Elle n'était pas prête de la lacher sa petite fée !

Elle se pencha alors vers le blond qui la détaillait avec un sourire appréciateur et lui dit d'une voix espiègle:

« Mon cher blondinet, mes vacances ont été ab-so-lu-ment merveilleuse. Faire l'amour à une femme sur la plage est ce qu'il y a de mieux, tu peux me croire. Sur le sable, dans l'eau, derrière les dunes de sable, tu n'imagine pas à quelle point je peux avoir mal partout. Sofia m'a fait grimper au rideau comme jamais un homme ne pourra le faire. »

Elle se redressa en douceur, ses yeux fixés à ceux de son client, un sourire amusé naissant sur sa bouche glossée.

Draco l'a regardait avec amusement. Il adorait ses petites joutes verbales avec la jeune femme. Il savait bien sûr qu'elle préférait la gente féminine, mais c'était devenue une sorte de jeu pour lui. Au début, il voulait vraiment la mettre dans son lit, quand il ne la connaissait pas encore. Aujourd'hui il ne se contentait que d'une chose: la draguer lourdement pour qu'ensuite elle lui explique à quel point elle pouvait être comblé dans sa vie sexuelle et personnelle. Ça le rassurait d'une certaine manière. Même s'il n'était pas le genre de personne à se poser dans une relation à plus ou moins long termes, il savait, grâce à Iverna, que pour certaines personnes, l'amour et l'entente au sein d'un couple était plus que possible. Pour certain, c'était même devenue une équation linéaire. Un plus un, font deux. Deux personnes. Un couple. Deux âmes réunies. Deux entités fusionnées.

« Quelle connerie ! » songea sinistrement le blond.

Après un regard amusé vers son meilleur ami, il répliqua d'un ton malicieux:

« Tu ne sais pas ce que tu rates avec moi, ma belle. »

Il fit un clin d'oeil appuyé à Iverna qui se contenta de rouler des yeux. Derrière elle, une voix grave s'éleva, ce qui l'empêcha de répliquer une nouvelle fois à la petite attaque du jeune homme.

« Hey Iverna ! Tu n'es pas payés à rien foutre ! Prends la commande de ces messieurs et actives-moi ce fessiers ailleurs qu'à cette table, veux-tu ! »

La jeune femme fit une grimace agacée tout en levant les yeux au ciel. Elle tourna la tête vers son patron qui essuyait quelque verres avec un torchon imaculé. Ils se fusillèrent tout deux du regard un instant, une joute visuelle se jouant sous les yeux goguenards des deux anciens Serpentards. À priori, ce fut la jeune femme qui perdit ce combat puisqu'elle sortit un calepin et un stylo de la poche ventrale de son tablier en retenant un soupir d'agacement.

Elle fixa tour à tour les deux garçons, attendant sans doute qu'ils passent leur commande.

Blaise prit alors la petite pancarte en carton posée sur la table. Son visage imitait une intense réflexion.

Il fit savoir son choix à la jeune femme – un Mocha avec double ration de crème et parfum caramel – et tendit la carte à son ami qui s'empressa de l'imiter après un coup d'oeil à Iverna. Quel régal de la voir bouillonnée sur place ! Ayant des clients dans la salle, elle ne pouvait évidemment rien dire et attendre qu'il se décide. C'était grisant. Elle tapotait l'extrémité de son stylo sur le calepin, preuve de son exaspération.

Après, une minute ou deux, il s'exprima enfin. Bien sûr, il savait exactement ce qu'il allait prendre ! Il prenait toujours la même chose ! Et, Iverna le savait bien. Mais, en tant que professionnelle, elle n'avait pas son mot à dire si le client était long à choisir. Draco savait que, intérieurement, elle était en pleine ébullition. C'est pour ça que, pour en rajouter un peu plus à sa comédie, il dit calmement à la jeune femme:

« Ce sera la même chose que mon amie, ma chère Iverna. »

La jeune femme nota sa commande, referma son calepin et s'apprêta à partir quand elle se tourna vers le jeune blond:

« Oh... Tu sais quoi Draco ? C'est toi, qui ne sait pas ce qu'il rate... Avec moi... Et avec Sofia. Nous sommes parfois adepte des plans à trois ...avec un homme, la plupart du temps. ...Dommage pour toi, on préfère les bruns. » dit-elle, son regard étant attiré vers la porte d'entrée où la petite clochette tintait une nouvelle fois.

Un sourire fendit son visage, elle lança un dernier regard aux deux hommes et se dirigea vers le nouveau client qui s'installait déjà au comptoir.

« Hum... Très gentille, cette petite ! » fit le noir en riant.

« N'est-ce pas ? » répliqua Draco avec une pointe de sarcasme dans la voix.

« Alors, ce petit latino … ? » attaqua de nouveau Blaise, n'ayant pas oublié leur conversation.

Le blond lui lança un regard noir. Il ne changerait jamais !

« Tu me les brises, Blaise, tu le sais ça ? »

« Mais, je ne vis que pour te torturer, mon cher ! » s'exclama son ami d'un ton théâtrale.

« Hum... Si tu veux savoir... Cette nuit se résume à... A chier, à chier, et à chier ! J'aurais préféré me faire couper une jambe plutôt que de le toucher. Au moins, j'aurais ressenti quelque chose, même si, ce n'était que de la souffrance. »

Le mûlatre fit une grimace désolé : « J'ai bien fait de partir alors ! Je n'ai pas gâcher pas nuit, moi. »

Iverna arriva à ce moment-là. Elle déposa leur boisson devant eux.

« Hum... J'ai oublié de dire que les hommes comme toi, était accepté dans notre lit, mon beau. » souffla-t-elle à Blaise qui se contenta d'ouvrir la bouche, éberlué.

Elle lui fit un clin d'oeil et repartit vaqué à ses occupations.

Draco éclata de rire devant l'expression de son ami. Elle l'avait bien eu sur ce coup ! On pouvait dire que Iverna n'avait pas sa langue dans sa poche ! De si bon matin, une petite rigolade ne pouvait qu'annoncer une bonne journée ! Meilleure que sa nuit, c'était certain !

Son ami s'excusa alors auprès de lui. Il se leva et se dirigea vers les toilettes, le laissant seul à leur table. Draco secoua la tête, amusé. Il était sûr et certain que Blaise n'avait pas d'envie pressante... Du moins, pas celle, qu'habituellement on calmait dans des cabinets de toilettes ! A tout les coup, ce dernier avait dû s'imaginer avec les deux jeunes femmes, dans un lit et se retrouver dans une situation, anatomiquement parlant, plus ou moins gênante dans un café.

Un rire s'élevant du comptoir l'interpella alors qu'il portait la tasse à ses lèvres. Ses yeux suivirent le bruit et se posèrent sur la serveuse, derrière le bar, qui discutait joyeusement avec le nouveau client. Il était de dos, ses épaules étant secouées de soubressauts par les rires. L'homme aux cheveux noirs tourna alors son regard vers leur table et leur yeux se fixèrent sans se lâcher.

Le blond écarquilla les yeux.

Impossible ! Ça ne pouvait pas être lui !

Et pourtant, des yeux aussi verts ne pouvait appartenir qu'à une seule personne.

L'élu, le Vaincqueur introuvable depuis des mois ! Le garçon qu'il n'avait pas revu depuis des années !

Harry Potter.

Une main se posa sur son épaule, le faisant sursauter. Il regarda celui qui l'avait surprit.

Blaise le regardait d'un air inquiet : « Draco ? … Ça va ? On dirait que tu as vu un revenant. »

« C'est rien de le dire, Blaise. C'est rien de le dire. Un revenant... C'est certain. Mais plus vivant que mort, mon pote. »

Il se contenta de regarder vers le comptoir, encore ébahit par ce qu'il venait de voir.

Le tintement de clochette confirma ce qu'il venait de remarquer.

Harry Potter était partit.

Il avait disparut...

Encore !

oOoOoOoOoOo

Voilà ! ^^

Ce troisième chapitre est terminé ! Bon il ne s'y passe pas grand chose ! Mais... Harry est là :p Enfin... il fait une apparition, courte certes, mais apparition quand même ! :)

N'hésitez pas à dire ce que vous pensez de ce chapitre !

Alors... Ou était Harry tout ce temps ? Que lui est-il arrivé ? :D

Petit à petit, vous le saurez... Peut-être même dans le prochain chapitre, qui sait !

Bises à tous !

Vert Emeraude