Nom : I will follow my heart

Auteur : Gakuto-Sara

Disclaimer : Pas à moi %)

Pairing : KisshuXIchigo

Rating : K


- Vous apprendrez ce texte pour demain. Il est long, je sais, mais nous sommes en retard sur le programme et je n'ai pas le choix. Bonne soirée à tous !

Je rangeai mes affaires en vitesse sans prendre en note le devoir. Je n'avais que ça à faire, je saurais bien m'en rappeler. Une fois sortie du collège, je sortis mon portable. Trois SMS.

Deux d'Aoyama-kun, un des filles. Aoyama me relançait pour l'Angleterre, quand aux filles, elles me proposaient une sortie au cinéma. Je fermai mon portable.

Pas le temps.

Pas envie.

Je rentrai chez moi et m'enfermai dans ma chambre sous les cris de mon père. Il devait avoir encore trop bu. Il avait perdu son travail à cause des Mew Mew et de leur combat final contre les cyniclons. A cause de moi, en fait.

Je détestais ça. Il ne faisait que dire du mal de notre groupe, alors que sans lui, il serait mort. Comment lui faire comprendre ? J'en avais marre. Vraiment marre.

Je m'installais à ma table et regardai le texte. C'était un poème d'un auteur obscur dont je n'avais pas noté le nom. Bon, tant pis. Je commençai à lire la première ligne.

Les échos des cris de mon père, puis de ceux de ma mère, me firent sursauter. Je laissais mon matériel, pris le texte, ouvris la fenêtre et me glissai sur mon balcon.

Ce balcon… Quand j'avais été malade, l'année dernière, Kisshu m'avait obligée à sauter par cette ouverture. Où était-ce l'autre ? C'était pareil. Je repoussai le battant de la fenêtre.

Là, je n'entendais plus les cris de mes parents.

Je recommençai à lire la première ligne.

« C'était un matin de givre dans l'hiver naissant

Pendue au bras d'un prince que je croyais galant… »

Mon téléphone sonna. Je ne l'avais pas enlevé de la poche de mon jeans. Je le saisis et regardai le nom de la personne qui m'appelait. Mes doigts se resserrèrent autour du mobile.

Aoyama Masaya

Petit chiwi ^///^

Cette inscription me semblait écrite par la main d'une autre personne. Je n'en avais pas changé depuis que j'avais reçu le numéro d'Aoyama-kun, au moment où je l'adorais énormément.

La sonnerie continuait, lancinante.

Je regardais l'écran lumineux. Mon doigt se posa sur la touche verte…

Un cri de mon père, plus puissant que les autres, me fit sursauter. J'appuyais sur la touche rouge et restai là, les yeux dans le vague, pendant que l'image d'Aoyama-kun s'effaçait et que la sonnerie s'arrêtait. Je reposai le mobile.

Maintenant que j'y pensais, je n'avais parlé ni aux filles ni à Aoyama-kun de ce qui se passait entre mes parents et moi. Comme si cela ne les concernaient pas.

Pourtant, à un moment, je ne faisais que leur raconter ma vie. C'était même moi qui fouinais dans les vies des autres, pour régler leurs problèmes et les aider. Et à chaque fois qu'on me disait que je ferais mieux de me mêler de mes affaires, j'étais blessée. Peut-être que j'aurais dû les écouter.

Peut-être que si j'avais écouté mes parents, j'aurais vu l'orage naissant, et que je l'aurais évité.

Peut-être.

Je soupirais et me remis au texte. Peut-être que ça irait mieux après ce fichu poème.

« Soudain il apparut, pas vêtu richement

Et brisa toutes mes illusions d'un regard blanc »

Quel texte, tout de même. Comment apprendre un truc pareil ? C'était vraiment bon pour m'endormir. Seul le froid me tenait éveillée, à ce moment.

Nouveau bruit. Je regardais de nouveau mon téléphone. Un SMS d'Aoyama. Je le lus.

Ichigo qu'est ce tu fé ? Tu rep pas au tel. C'est toujours oui pour l'Ang ? Je vs prendre les billts 2m1. Kiss chaton.

Cette façon d'écrire en SMS… Je détestais ça. De plus, je n'avais JAMAIS dit oui pour l'Angleterre. Et puis…

Chaton… Il ne m'appelait presque jamais ainsi. Il l'avait fait une seule fois, si mes souvenirs étaient bons. Si une personne m'appelait vraiment ainsi, c'était Kisshu.

Kisshu…

Les cyniclons me manquaient. Paï et son air sombre qui touchait tellement Letasu, l'insupportable Taruto qui ne faisait qu'embêter Pudding, et surtout l'inénarrable Kisshu aux manières de pervers.

Avant de devenir mélancolique, je me résolus à répondre à Aoyama en lui renvoyant un SMS.

Aoyama

Je fais mes devoirs. J'ai pas le temps de répondre.

J'ai encore besoin de réfléchir pour l'Angleterre. Ne prends pas de billet pour moi, je le paierais moi-même si je viens.

A plus tard.

Ichigo.

Effectivement, le prix du message était plus cher, mais je m'en fichais. Je préférais recevoir un pavé lisible que deux lignes illisibles. Mon père avait quand même déteint sur moi.

Je soupirais. Je ne voulais pas aller en Angleterre.

Je ne voulais pas quitter mes amies. Et puis en plus, les cyniclons, s'ils rentraient, arriveraient au Japon. Pas en Angleterre. Et puis, en cas d'attaque, ils auraient besoin de moi…

Je recommençai à lire ce fichu texte, mémorisant les vers. Une nouvelle fois, la sonnerie de mon portable retentit. Encore Aoyama.

ICHIGO ! On avt dt qu'on y allait ensble en ANG, et mtnt tu viens pls ? Quoi cette blague ? Je vs prendre ls billts 2m1 pr ns 2. Et ps tu te fichs bi1 de ts devoirs je le sé alors viens au ciné ac moi, j'ai ds placs ce soir. A tt de suite chérie.

… Je…

Je n'arrivai pas à y croire. On n'avait jamais vraiment dit qu'on irait ensemble en Angleterre, et j'avais de plus en plus l'impression qu'il voulait me forcer la main.

Quand aux devoirs… Je ne m'en fichais pas le moins du monde ! Je ne comprenais plus Aoyama-kun. Il me semblait… Différent. Et puis… C'était quoi cette manie des surnoms ? Seul mon père avait osé m'appeler chérie, dans des circonstances déjà spéciales !

Aoyama-kun

Prends pas de billet pour moi. Point à la ligne.

Quand au cinéma, j'ai mes devoirs à faire et je ne m'en fiche pas DU TOUT !

Ichigo, pas chérie, pas chaton.

Je fermai mon portable d'un geste rageur et me remis à mes devoirs. Trois sonneries plus tard, j'éteignis définitivement l'appareil, sans un regard pour les SMS d'Aoyama-kun.

Il commençait vraiment à faire froid. J'allais encore tomber malade. Repassant par la fenêtre, je saisis ma couette et la transportai sur le balcon. Enveloppée là dedans, à la lueur d'une lampe de poche, je me concentrai devant les minuscules caractères.

Mais j'avais de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts, et je finis par m'assoupir, la lampe de poche glissant dans le vide et finissant sa course sur le sol, quelques mètres plus bas.


- Ben alors, Koneko-chan dort à la belle étoile ?

Ce fut cette phrase qui me réveilla. J'entr'ouvris un œil, puis deux : j'étais toujours sur le balcon, empêtrée dans ma large couette. Quand je m'en libérai enfin, je découvris l'extraordinaire…

- Ki… Kisshu ?

- Nan, Deep Blue. Bien sur que c'est moi ! Qui d'autre qu'un pervers tel que moi ne viendrait te voir à deux heures du matin ?

- Deux…

- Oui, deux heures du matin.

- … PERVERS !

- Pas si fort ! Tes parents dorment juste à côté. J'ai attendu qu'ils arrêtent de hurler pour venir, alors…

Je me relevais. Mon uniforme s'était froissé dans mon sommeil et je ne devais plus ressembler à grand-chose, mais cela ne semblait pas déranger Kisshu.

- Tu veux dire… T'étais là avant ?

- Oui.

- … Depuis quand ?

- Un peu avant que tu sois rentrée.

- … PERVERS !

- Chuut-euh ! Ils vont vraiment se réveiller !

- … Tu as lu les SMS d'Aoyama-kun ?

- … Oui. Mais je pense qu'il devait être sur les nerfs, le baka. Il a plus de pouvoirs, et il est sûr de se faire piquer son Koneko-chan dans les jours qui viennent.

- Comment ça ?

- … Es-tu sûre de toujours aimer Aoyama ? Pose-toi une question. Est-ce que, tout simplement, tu n'étais pas attirée par ton instinct de Mew Mew, qui te montrait ce cyniclon ?

Je rougis brusquement. Je détestais qu'on me fasse la morale, et surtout sur celle question là.

Parce qu'en effet…

J'avais l'impression qu'Aoyama-kun avait changé, mais peut-être… Peut-être…

Que c'était moi qui avais changé ?

Que c'était moi qui avais cessé de l'aimer ?

…Non !

- J'aimais Aoyama-kun avant d'être une Mew-Mew !

- Shirogané et son copain t'ont jamais dit que les animaux qui vous habitaient étaient là depuis vos naissances ? Je rêve. Quand Paï s'est renseigné sur vous, il a tout de suite deviné ça.

- … Vraiment ?

- Vraiment. Je mens pas à mon Koneko-chan préféré !

- … T'es pas crédible.

- Je sais, c'est ce qui fait mon charme !

- … Tu es sûr ? Voila qui explique que tu n'aie aucun succès avec moi, ou n'importe quelle fille normale.

- Pfu !

- … T'es pas crédible.

- Tu te répètes ! Bref. Je peux rien pour ton cas, désolé, à part te dire ça : Avant, tu suivais toujours ton cœur et tu regardais la réalité en face. Et je t'aimais comme ça. Alors… Koneko-chan… Redeviens comme avant, et tu verras sans doute que tu peux changer les choses : peut-être pas cesser les disputes entre tes parents mais les diminuer.

- … Comment ça ?

- Les Mew Mew ressemblent aux cyniclons : ils sentent la douleur des autres. Tu t'es blindée pour supporter la douleur des gens autour de toi. Peut-être qu'en déverrouillant la porte de ton cœur… ?

- Kisshu…

- Eh bien… Mata nee, Koneko-chan.

Et je me réveillais en sursaut.


Je pris un certain temps à me démêler une seconde fois de mes couvertures. Je tremblais de froid et rentrai à l'intérieur, avant de réfléchir à ce qui venait de se passer.

J'avais appris ma poésie, je m'étais endormie… Et j'avais… Rêvé de Kisshu ?

Les cyniclons me manquaient-ils à ce point ? Je ne m'en étais pas vraiment rendue compte.

Cependant… Il y avait du vrai dans les paroles de Kisshu : je devais changer de comportement.

Et suivre mon cœur.

Oui !

En attendant la prochaine rencontre, je larguerais Aoyama s'il continuait ainsi. Lui ne semblait pas attendre grand-chose de moi à part… Hum… Quelque chose… Mais je voulais attendre d'être prête. Il avait le même âge que Kisshu, il était plus âgé que moi. Moi, j'étais jeune…

Donc…

Il me gardait par orgueil, où pour ça. Du moins selon la supposition que Kisshu avait raison et que mon cœur devait me dicter ce que je croyais savoir des autres.

Quand à mes parents… Je chercherais à les rapprocher. Je voulais les protéger.

De tout mon cœur.

En attendant de revoir les cyniclons…

I will follow my heart.


Ichigo: Kisshu... PERVERS! HENTAI! *court après Kisshu*

Kisshu: Argh... C'était un rêve! UN RÊVE! RIEN QU'UN... *se met à cours*

Ichigo: SHINEEEEEEE!

G.S.: Quels gamins. Ils sont trognons

Ichigo: Gakuto-Saraaaa... *regard noir*

G.S.: Etooo... Kisshu... Help?

Kisshu: Ah nan. Tu te débrouilles ~

G.S.: Etooo... *se met à courir*

Ichigo: SHINEEEEEE! JE VAIS VOUS TUEEEER!