Disclamer : Le monde et les personnages ne m'appartiennent pas !

Titre : L'honteux secret

Auteur : Ange Phoenix Blodeuwedd

Résumé : Depuis qu'il était chez son oncle et sa tante, Harry était un honteux secret. Et bêtement, il pensa que ça allait s'arranger, que c'était un nouveau départ. Mais c'était sans compter sur incapacité à écrire, à lire, à compter...

Beta : Antidote

Note :

- La vengeance des Malfoy, chapitre 10 : En cours (200 mots environ)

- Il ne faut pas mentir, chapitre 2 : En cours (3000 mots environ)

- Les 100 façons de dire "Je t'aime", chapitre 2 : En cours (1000 mots environ)

- Le coup du Destin, chapitre 3 : Pas commencé

- Social Work, chapitre 8 : Pas commencé

- J'aurai mon indépendance, chapitre 11 : En cours d'écriture par JustPaulinHere

- La prise en charge, chapitre 5 : Pas commencé

- Certe Vivere, chapitre 2 : En cours

- Echec et Mat, chapitre 1 : En cours (1000-2000 mots environ)

- Une mission pour l'éternité, chapitre 2 : En cours (200 mots)

- Retour à la réalité, chapitre 3 : Pas commencé

- La Douleur, ensemble, chapitre 2 : En cours (1000 - 2000 mots environ)

- Une situation inattendue, chapitre 3 : Pas commencé

- Être un bon fils, chapitre 3 : En cours (200 - 300 mots)

- Pour oublier, chapitre 3 : Pas commencé

- Toujours en vie, chapitre 3 : Pas commencé

- Entre Amour et Guerre, chapitre 2 : Commencé

- L'honteux secret, chapitre 3 : Pas commencé

- La douleur de trop, chapitre 2 : Pas commencé

- Devoir de grandir, chapitre 1 : Pas commencé

- Entre Guerre et Chasse, chapitre 4 : En cours (100 - 200 mots)

- Un rêve mis de côté, chapitre 1 : Pas commencé

- Les Trois Blessés, chapitre 2 : En cours (400 - 500 mots)

Note 2 : h.t.t.p.s. : / discord . gg / TfmRQNj , une occupation durant le confinement !


L'honteux secret, chapitre 2


TOC TOC TOC

- Mon chéri, appela Pétunia, tu peux aller ouvrir le temps que je finisse de préparer à manger.

Voyant que son garçon ne l'écoutait pas, les yeux rivés sur l'écran de la télévision en mangeant des popcorns et en buvant du soda, la mère de famille se dirigea vers la porte, un sourire poli aux lèvres. Cependant, lorsqu'elle découvrit qui se trouvait sur son paillasson, son expression changea du tout au tout, devenant haineuse en un instant.

- Toi, siffla-t-elle en regardant à droite et à gauche pour être sûre qu'aucun voisin ne les voyait discuter ensemble. Ne t'avais-je pas dit que je ne voulais pas revoir une personne de ton… espèce ? Et encore moins chez moi !

- Moi aussi, je suis ravi de te revoir Pet, répondit Severus d'une voix froide, un sourire narquois aux lèvres. Mais malheureusement, je ne suis pas ici pour toi, mais pour ton neveu, Harry James Potter, qui n'a toujours pas répondu à Poudlard pour signaler sa présence le 2 septembre. Mais je suis sûr que c'est un malentendu, n'est-ce pas ?

- Mon neveu ? s'exclama madame Dursley, faussement surprise. Harry n'a jamais habité ici, nous l'avons déposé à un orphelinat dès que nous l'avons découvert sur le pas de notre porte. Crois-tu réellement que nous, des honnêtes gens, nous aurions accepté que cette monstruosité vive chez nous ? Que cette monstruosité côtoie notre garçon ?

À cette remarque, le rictus de Snape s'agrandit légèrement. Pet n'avait décidément pas changé, toujours aussi stupide et mauvaise à tel point que le maître des potions se sentait presque nostalgique en la fixant. Comment cette femme pouvait-elle être la sœur d'une sorcière si gentille que sa Lys ?

- Vraiment ? murmura le directeur de Serpentard en s'avançant légèrement, faisant reculer la sœur de Lily. C'est étrange parce que Monsieur Dumbledore m'a certifié qu'il était bel et bien ici. Me permets-tu de vérifier par moi-même ?

Sans prendre la peine d'attendre sa réponse, il entra dans la demeure de la famille de Potter, découvrant des murs recouverts de papiers peints avec des roses et toutes sortes de fleurs, le faisant intérieurement grimacer. Sur presque tous les meubles du salon, il y avait de multiples cadres avec des photographies de son énorme mari, de la moldue ainsi que de leur fils, mais aucune ne montrait le jeune Harry. Pourtant, le potioniste parvenait à sentir sa magie dans cette maison. Elle semblait assez faible et agitée, comme s'il était encore un bébé et que son énergie ne s'était pas « éveillé ».

- Tu n'as aucun droit d'entrer chez moi ! s'exclama bruyamment Pétunia en le suivant, furieuse.

- Pourtant, c'est ce que je fais, répondit Severus en entrant dans la cuisine suivie par la moldue, parcourant la pièce du regard à la recherche de la moindre trace d'un second enfant ici.

En entrant dans le salon, il découvrit un jeune garçon de l'âge d'Harry, qui était sans aucun doute Dudley Dursley. Il semblait vouloir avaler tout ce qui passait sous sa main et Severus craignait même qu'il se mette à s'attaquer aux meubles. Silencieusement, il s'approcha de lui sous les hurlements de sa mère tout en affichant une mine dégoûtée en voyant la quantité de calories qu'absorbait le jeune homme en un seul repas. Il serait étonnant que Dudley passe les 18 ans avec une telle hygiène de vie.

- Monsieur Dursley, puis-je vous interrompre quelques minutes dans votre… repas pour vous demander si vous savez où se trouve votre cousin, un certain Harry James Potter ? demanda-t-il d'une voix forte, couvrant la voix venant de la télévision.

- Placard, se contenta de dire Dudley, distrait par la technologie moldue tandis que Pétunia commençait doucement, mais sûrement à pâlir.

Haussant un sourcil face à cette impolitesse, il éteignit l'objet moldu d'un coup de baguette, faisant sursauter le garçon obèse qui se tourna vivement vers lui dans une colère ridicule.

- Soyez plus précis, grogna Snape, je ne tiens pas à faire tous les placards de cette maison.

- Heu… Je voulais dire… Je voulais dire que je ne connais pas… Je ne connais pas Harry Potter… enfin, Harry James Potter, hésita le jeune moldu, de toute évidence, prêt à s'évanouir tandis que ses yeux n'arrêtaient pas de voyager entre lui et sa mère.

- Quel dommage, souffla le directeur de Serpentard en sortant doucement sa baguette de sa manche.

- Ne t'approche pas de mon fils, sale monstre, siffla Pétunia en se mettant devant son bébé. Potter est dans le placard sous l'escalier. Prends-le et ne reviens jamais !

Affichant un rictus, il se détourna gracieusement de ces moldus détestables, se dirigeant vers ledit placard. En arrivant près de celui-ci, il sut aussitôt qu'il était au bon endroit. Non pas grâce à la faible magie qui allait difficilement à la rencontre de la sienne, ni même à cause de la respiration saccadée qu'il pouvait entendre, mais à cause du nombre impressionnant de cadenas présents sur la porte. Retenant un grognement ainsi qu'une grimace de dégoût, il agita distraitement sa baguette d'un geste du poignet précis, ouvrant d'un seul coup chaque fermeture.

Redoutant ce qu'il allait voir, Severus prit une grande bouffée d'air avant de tirer d'un coup sec la porte du placard. Tout d'abord, il ne vit rien à part les ténèbres. Fronçant les sourcils, il illumina l'intérieur de la… « chambre » d'un sortilège informulé. Aussitôt, la noirceur disparut, dévoilant un garçon minuscule qui semblait vouloir se fondre dans le mur. Hormis le fait que cette pièce soit un placard, on ne pouvait décemment pas appeler ceci une chambre, pas alors qu'il y avait juste un matelas aussi épais qu'un parchemin, une maigre couverture trouée et quelques jouets abîmés par-ci par-là. Non… définitivement, ce n'était pas une chambre. Même les prisonniers à Azkaban avaient un véritable lit. Se reconcentrant sur le gamin, Severus se demanda par quel miracle ses vêtements pouvaient encore tenir sur lui, ils semblaient être à deux doigts de se décomposer.

Prenant une énième bouffée d'air, il s'avança dans le petit espace, faisant couiner de crainte l'enfant face à lui, l'immobilisant plus sûrement qu'un stupefix.

- Monsieur Potter ? interpella Snape. Voulez-vous, s'il vous plaît, sortir de ce placard ?

« Pitoyable », critiqua immédiatement Severus en entendant son temps glacial. Encore heureux qu'il ait dit s'il vous plaît, sinon on aurait presque cru qu'il était en train de punir le fils de son ennemi. Le professeur de potion avait prévenu Dumbledore qu'il ne savait pas être gentil, encore moins avec des enfants – et certainement pas avec le fils de Potter –, mais évidemment, le vieil homme n'en avait que faire. Et dire qu'il allait devoir garder l'enfant tout l'été… Magnifique. Essayant vainement d'adoucir sa voix dans un raclement de gorge de gêne, il ajouta :

- Je suis ici pour vous retirer de chez vos moldus, informa le potioniste. Vous viendrez habiter chez moi. Vous aurez une chambre, trois repas par jour et même un ami pour jouer tous les jours.

Dans d'autres circonstances, il aurait levé les yeux au ciel en entendant son propre discours. Il détestait parler, encore plus pour dire de telle chose. Severus préférait crier « 5 points en moins pour Gryffondor ! », c'était bien plus satisfaisant et simple. De plus, cela avait l'avantage d'illuminer sa journée. Nul besoin de faire attention à ses mots et à l'intonation de sa voix. Là, il avait juste l'impression d'être affreusement maladroit, que chacun de ses mots était plus dur qu'il ne le fallait. Retenant un soupir en voyant que l'enfant ne bougeait pas, il s'assit par terre, retenant une grimace de douleur. Le parquet n'était pas des plus confortables, mais s'il fallait ça pour le convaincre. Eh bien, soit.

- Si vous ne vous plaisez pas chez moi, vous pourrez revenir ici, accorda finalement Severus en croisant puérilement ses doigts dans son dos, je vous le promets.

Pendant quelques secondes, il crut avoir encore échoué. Mais le garçon avança prudemment vers lui, les yeux légèrement plissés à cause de la lumière avant de murmurer :

- D'accord.

Soucieux malgré sa maladresse, il tendit sa main au petit sorcier pour l'aider. Voulant l'empoigner pour se lever, Harry tendit la sienne. Cependant, elle se referma dans le vide. Avant que Potter ne se renferme sur lui-même, Snape l'attrapa et le força à se lever. Le brun devait avoir la même vue que son idiot père, mais Pétunia n'avait pas dû s'embêter à lui donner des lunettes. Severus n'était même pas sûr que ce gosse ait déjà vu un professionnel de santé. Après tout, il avait l'air de passer le plus clair de son temps dans sa « chambre », pourquoi aurait-il besoin de lunette dans le noir ?

- Avez-vous des affaires à prendre ? demanda finalement le professeur de potion d'une voix légèrement plus… gentille.

Hochant timide la tête, le petit sorcier retourna dans son placard et prit sa couverture avant de revenir vers l'homme habillé de noir qui ne dit rien en voyant le peu de possession qu'il avait. L'invitant à avancer vers la sortie, le potioniste s'arrêta quelques secondes devant Pétunia, braquant son regard froid dans le sien, la faisant couiner.

- Crois-moi, Pétunia, quand je te dis que ça ne sera sans doute pas la dernière fois que tu me verras, siffla froidement Severus, la faisant reculer dans un nouveau gémissement, avant de reprendre sa route. Sauf que la prochaine fois, je pourrai peut-être venir avec les autorités.

XxxxX

- Bienvenue chez moi, monsieur Potter.

Immobile, le jeune garçon resta au milieu de la grande pièce à vivre, ne sachant que faire hormis baisser la tête. Severus lui-même ne savait pas quoi faire. Sa propre enfance aurait dû l'aider, mais entre être un gamin battu et un adulte qui devait aider un gamin battu, il y avait une différence. Heureusement pour lui, peut-être que Blaise parviendrait à le détendre. D'un geste précis, il envoya son patronus prévenir le jeune homme que son invité était arrivé.

Aussitôt, les marches d'un escalier se mirent à craquer, faisant se contracter davantage Potter tandis que l'héritier des Zabini apparaissait à l'entrée du salon, tiré, comme à son habitude, à quatre épingles.

- Severus, salua celui-ci avant de s'avancer vers l'enfant de son âge et de tendre sa main. Je m'appelle Blaise, Blaise Zabini, je suis ravie de t'accueillir chez nous.

Durant ces salutations, sa voix resta maîtrisée bien que légèrement joyeuse.

Comme dans son placard, Harry observa la main tendant la sienne avec hésitation, se demandant sans aucun doute s'il allait une nouvelle fois avoir l'air ridicule. Mais le noir ne lui en donna pas l'occasion de se ridiculiser et prit sa main, la serrant fermement.

- Harry ? souffla celui-ci. C'était la première qu'on l'appelait ainsi, mais le monsieur qui était venu le chercher était tellement persuadé que c'était son nom. Son oncle, quant à lui, préférait le nommer « Monstre », « Anormal », « Garçon », « Déséquilibré », …

- Enchanté, Harry.

Pour la première fois depuis très longtemps, le jeune Potter se sentait bien. Cependant, il savait que cela n'allait pas durer, sa tante lui avait expliqué plusieurs fois comment elle l'avait trouvé : « Lorsque je t'ai vu la première fois, j'ai cru que tu étais un petit garçon normal… puis tu as fait des monstruosités et j'ai vu ta noirceur… Aussitôt, je t'ai détesté ». Et un jour, Harry savait que le monsieur ainsi que Blaise se rendraient aussi compte de sa « noirceur » et ils le laisseraient, ils l'abandonneraient. Sauf que cette fois, son oncle ne le reprendrait pas et il serait seul dans un monde flou où il ne saurait pas lire ni écrire.

Ignorant les larmes qui lui montaient aux yeux, il tenta de sourire au garçon face à lui, ayant la vague impression de faire une grimace.


Et voilà ! J'espère que vous avez aimé ! A la prochaine !