Titre : Émeraude

Epoque : U.A. Monde sans magie.

Résumé : Harry Potter est un garçon ayant un rêve qu'il veut réaliser. Mais lorsque sa vie prend un tournant inattendu, pourrait-il atteindre son but sans éprouver une quelconque honte ?

Couple : HP/DM, RW/BZ, et les autres… (Mais si, vous les connaissez à force !)

Disclamer : Bon, on le sait tous et je ne vais pas m'attarder dessus : La plupart des personnages de cette histoire appartiennent à Joanne K. Rowling. (Les autres sont à moi !) Mais je me suis permis de leur donner une autre destiné pour le bien de cette fic. Et je précise que je ne gagne pas d'argent sur mes écrits, et mon seul objectif est de vous faire plaisir !

Rating : M ! (Pourquoi me posez-vous encore la question ?)

Avertissement : À moins d'être maso, les homophobes n'ont rien à faire ici. Les personnages de cette fiction sont OOC.

Coucou, ça fait longtemps, hein ?

Avant toute chose je m'excuse pour cette énorme absence sur le site. La raison ? C'est tout simple, ma vie à pris un tournant auquel je ne m'y attendais pas et j'ai dû faire face à plusieurs événements. Je n'avais plus le temps d'écrire, même si je restais une lectrice sur le site.

Aujourd'hui, j'ai repris les reines de tout ça, et j'ai réussit à avoir du temps pour l'écriture. Et puis je ne vous cache pas que sont vos reviews sur mes autres fictions qui m'ont ont redonné l'envie de tout reprendre. Et je ne vous remercierai jamais assez pour cela.

Donc me revoilà avec cette nouvelle fiction. Ce chapitre à été corrigé par May (qui a travaillé avec moi sur ma fiction « Ne regarde que moi » et que je remercie pour l'énorme travail qu'elle a fait.

Le texte que va suivre est avant tout une fanfiction. En aucun cas, je veux aborder des sujets qui fâchent ou qui peuvent choquer. C'est donc pour ça que j'ai décidé de «banaliser » le sujet traité par cette fiction. J'en ai besoin pour la base de mon histoire. Je ne veux pas être catalogué de « pour » ou « contre » ou créer des débats sur le sujet.

J'écris pour mon plaisir et je poste pour partager ce plaisir. Si cet écrit vous choque, j'en suis d'avance désolée, et je vous demande de ne pas continuer à me lire. Et si c'est une aberration pour la majorité d'entre vous, dite le moi et je retirai ce chapitre et je ne posterai pas la suite.

Je me répète, mais je ne veux froisser personne.

Cette fiction est en cours d'écriture : J'ai six chapitres d'avance, seul deux sont « prêt à poster » et le troisième doit « être remodeler » (Ordre de May). Sincèrement reviens nous vite ma belle !

Néanmoins ne vous attendez pas à ce que je poste la suite dans deux semaines. Je ne vais pas attendre un an (Promis, je ne le ferais plus !), mais je ne pourrais pas être aussi assidu que je ne l'étais sur « Au clair de Lune ». Mais une chose est sûr, c'est que je finirais toutes mes fictions.

Trêve de blabla, je vous laisse découvrir ce premier chapitre ! Bonne lecture !


Chapitre 1 :

Harry Potter s'examina dans la glace fixée à son armoire. Vêtu d'un simple pantalon noir et d'une simple chemise blanche, il se trouva présentable. Bon, il savait qu'il devait se coiffer, mais il n'en ferait rien, car sa chevelure était indomptable. Seamus lui avait proposé de la lui couper, chose qu'il avait refusée, car non seulement elle repoussait à une grande vitesse, mais en plus sa longueur lui permettait de cacher la cicatrice qu'il avait sur le front. Ce n'est pas que cette dernière lui gâchait le visage, au contraire elle était fine et petite, mais elle attirait trop souvent les regards à cause de sa forme d'éclair.

D'aussi loin qu'il s'en souvînt, il l'avait toujours eue, et l'avait toujours cachée. Remus et Sirius lui avaient appris qu'il l'avait depuis l'accident qui avait tué ses parents. En voyant que cela le gênait d'expliquer aux autres ce qui lui était arrivé, Sirius lui avait conseillé de dire que c'était la preuve qu'il était le fils de Zeus et, qu'un jour, il régnerait sur le monde entier.

À ce souvenir, Harry sourit. Sirius lui manquait. Lorsqu'il était à ses côtés, même la plus grosse catastrophe mondiale semblait dérisoire. Chaque instant passé auprès de lui et de Remus n'était que pur bonheur. Oui, il était vrai qu'il avait perdu ses parents, mais il n'avait jamais manqué de quoi que ce soit durant son enfance. Sirius et Remus avaient veillé à cela. Malgré leurs maigres revenus, ils lui avaient toujours offert ce qu'il voulait et avaient même économisé pour qu'il aille faire des études à l'étranger.

En effet, lorsqu'Harry avait obtenu ses A-Level (1), plusieurs choix s'étaient proposés à lui. Il voulait devenir éditeur, mais ne voulait pas rester en Angleterre. Il avait grandi à Londres et il ne voulait pas finir sa vie là-bas. De plus, le marché de l'édition de Londres était monopolisé par deux géants et il ne voulait pas devenir un simple employé éditeur lambda qui, à chaque découverte qu'il ferait, devrait s'effacer pour laisser les récompenses à une personne qui passerait son temps à siroter des cocktails sur une île privée ! Non, il avait pour objectif de créer sa propre maison d'édition.

Et puis il voulait voyager. Paris lui plaisait bien et il parlait très bien le français. Mais, à ses yeux, Paris était trop proche de Londres. Sydney l'avait aussi séduit, mais Sirius avait protesté. C'était beaucoup trop loin ! Alors il avait choisit New York. Cette ville regorgeait à elle seule des talents cachés et il voulait être le premier à les découvrir.

Bien sûr, Sirius avait rouspété et lui avait prouvé que Londres était la plus belle ville du monde et lui avait démontré que la vie dans cette ville de fous qu'était New York était chère et qu'il se retrouverait seul devant des gens qui le mangeraient tout cru, mais Remus l'avait soutenu. Alors Sirius avait cédé à contre cœur. De toute façon il ne pouvait pas dire non à Remus et encore moins à Harry ! Avec l'argent qu'ils avaient économisé, ils l'avaient inscrit dans une école de la Grosse Pomme (2) qui formait les futurs éditeurs et lui avait laissé un peu d'argent sur un compte afin qu'il puisse se débrouiller sans eux.

Et jamais Harry ne cesserait de les remercier pour cela.

Car comme beaucoup, il avait dû être confronté à la dure vie des jeunes de New York. Les logements proches de son campus étaient hors de prix. Puisque Sirius lui avait interdit de faire une cohabitation sous prétexte qu'il pouvait tomber sur un psychopathe, il avait loué un studio à Brooklyn. De toute façon, il tenait à son intimé. Il avait décoré son appartement avec des meubles que Sirius et Remus lui avait achetés en Angleterre. Le studio était certes très petit, mais cela avait plu à Harry.

Ses deux tuteurs avaient fait en sorte qu'il ne manque de rien dans les premiers temps de sa vie new-yorkaise. Les placards et frigo avaient été remplis et le loyer avait été payé pour les trois premiers mois. La première chose que Harry avait fait, une fois qu'il fut installé et avant même de commencer les cours, avait été de rechercher un travail pour subvenir à ses besoins. Il en avait trouvé dans une chaîne de café en plein Manhattan. Mais cela ne suffisait pas. Il pouvait juste payer son loyer avec ce qu'il gagnait au café. Il avait appris à être économe et, même s'il aimait manger, il sautait souvent le repas du midi."

Durant les cours, il avait rencontré Seamus Finnigan, un Irlandais qui était venu tenter le rêve américain. C'était un bon vivant et avait souvent entraîné Harry avec lui lors de ses sorties. Étant donné qu'il vivait depuis longtemps à New-York, il connaissait les bons coins pour s'amuser. Seamus était un homme qui aimait être entouré et ce fut en le côtoyant que Harry avait rencontré Cédric Diggory.

Cet américain avait chamboulé Harry. C'était un grand châtain aux yeux gris avec un corps d'athlète qui faisait fantasmer un grand nombre de filles et de garçons. Il n'était pas dans le même campus que Seamus et Harry, et avait rencontré le premier dans un bar. Pour notre anglais fraîchement arrivé, cela avait été le coup de foudre.

Oui, Harry était homosexuel. Cela n'était pas une surprise pour lui, étant donné qu'il avait vécu avec Sirius et Remus qui étaient un couple. Il avait vite remarqué que le corps des hommes était, à ses yeux, plus attrayant que celui des femmes. Lorsqu'il avait vu le châtain ce soir là, son cœur avait raté un battement et il lui avait fait comprendre son intérêt pour lui. Intérêt qui lui fut rendu, car la fin de soirée découvrit Harry dans le lit de Cédric, poussant des gémissements de pure luxure.

Par la suite, ils se revirent, mais même s'ils passaient du bon temps ensemble, ils ne formaient pas un couple. Cédric avait une vision de la vie qui lui était propre. Pour lui, étant donné que l'on naissait et mourait seul, il ne voyait pas pourquoi il fallait absolument être attaché à une personne en particulier. De plus, il avait un corps qui plaisait, donc pourquoi ne pas en profiter ?

Cédric ne travaillait pas. Il habitait l'un des quartiers les plus huppés de la ville et possédait un grand loft avec une merveilleuse vue sur New York la nuit. Lorsqu'il était venu dans le loft – enfin pas le premier soir, car ce soir là, il n'avait rien vu,— Harry avait aimé l'appartement. Alors il lui avait demandé comment il faisait. Cédric avait juste sourit sur le moment, mais n'avait rien dit. Ce fut bien plus tard qu'il le lui avait montré.

Cédric vendait son corps. Il ne travaillait pour personne d'autre que lui-même et, comme il avait commencé très jeune, il avait un répertoire remplis de noms. Aujourd'hui, il pouvait se permettre de choisir ses clients qu'il préférait aisés, pour ne pas dire riches, de préférence. Hommes comme femmes, il était beaucoup sollicité. Il n'avait pas honte de son mode de vie, car cela lui permettait d'avoir tout ce qu'il désirait au moment où il le désirait, mais n'en parlait pas, car il voulait le conserver.

Au début, Harry avait été choqué en apprenant cela. Mais, même si son coup de foudre était libertin, il avait continué à le voir tant qu'il ne rencontrait jamais ses clients. À vrai dire, il s'y était même habitué, et cela l'arrangeait, car de ce fait, il ne pouvait pas tomber amoureux du jeune homme. Évidemment, chaque rapport sexuel entre eux était protégé.

Un soir, Cédric avait été embêté, car il s'était retrouvé avec deux clients à satisfaire en même temps à deux endroits différents. Il avait alors proposé à Harry d'en honorer un à sa place et, bien sûr, de garder l'argent pour lui. En premier lieu, le brun avait refusé, mais son amant avait tellement insisté en lui montrant tout ce que cela pouvait rapporter qu'il avait finit par accepter.

Alors Harry avait eu son tout premier client ce soir là. En rentrant chez lui, bien plus tard dans la soirée, il avait ramené 1400$ en espèce. Ce même soir, il ne dormit pas dans son lit, car il passa une partie du reste de la nuit à pleurer à l'entrée de son petit studio, puis dans la salle de bain en se lavant.

Pendant plusieurs jours, il s'était senti mal et avait gardé l'argent chez lui, ne voulant pas y toucher. Ensuite, après avoir réfléchi, il avait décidé de le déposer sur un compte épargne qu'il avait ouvert pour sa future entreprise, car il ne voulait pas abandonner son rêve.

Puis il eut un deuxième client. Cette fois-ci, Cédric lui avait demandé d'accompagner un homme à une soirée de gala.

Puis un troisième et un quatrième. Ceux-là l'avaient vu à cette fameuse soirée et lui avaient demandé directement ses services. S'il avait été choqué de la demande, Cédric l'avait encouragé à accepter en lui disant qu'il devait se créer son propre répertoire.

Mais même si Harry avait encore cédé, il avait su imposer ses choix. Il ne voulait pas vivre de...« ça ». Il en avait même honte. Il ne cessait de se dire qu'heureusement que Sirius et Remus ne le voyaient pas. Il cachait même ce mode de vie à Seamus. De toute façon, l'argent qu'il gagnait, il n'y touchait pas. Il le mettait dans son compte épargne.

Il avait acheté un téléphone juste pour... « ça ». Il avait son propre répertoire, mais il ne contenait que deux noms. Les deux clients qui l'avaient sollicité directement. Ce n'était pas leurs vrais noms, mais il s'en foutait, car il ne voulait pas les connaître. En général, ils l'appelaient lorsqu'ils le voulaient, mais Harry allait les rejoindre seulement s'il était disponible. Et il n'acceptait pas de galas et dîner de charité. Non, il voulait rester discret et inconnu. Donc il ne voyait que ces deux hommes dans des hôtels en anonyme et il ne restait jamais la nuit entière.

Après, pour l'acte en lui même, il s'y était habitué et y participait réellement. En fait, ce n'était pas le fait de coucher avec eux qui le dérangeait. Ses amants étaient bons au lit et n'étaient pas égoïstes. Non, ce qu'il le rendait mal à l'aise, c'était de prendre à chaque fois l'enveloppe avant de partir.

Cédric lui avait demandé de le dépanner à plusieurs autres reprises, mais il avait toujours refusé. Il ne voulait pas être comme lui. Non, lui, il voulait être éditeur. Et l'argent qu'il récoltait de... « ça » lui permettrait, dans le futur, de fonder sa propre maison d'édition.

Harry soupira en se passant la main dans les cheveux.

Ses clients disaient qu'il était magnifique. Il grimaça. Il se trouvait banal. Brun aux yeux verts, hérités de sa mère d'après Sirius, il avait des lunettes, qu'il ne se souvenait pas d'avoir changé depuis une éternité. Il avait de longues jambes ce qui lui permettait de courir rapidement après les bus et métro et d'être rapide au café. Il ne voyait pas en quoi il était magnifique. Il devrait présenter ses amants à Cédric : Là, ils verraient vraiment ce qu'était une personne magnifique !

Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Il sourit devant sa glace. Trois années avaient passé depuis ses débuts à New York. Aujourd'hui, il était toujours dans son petit studio, il était diplômé et avait été embauché chez Dursley's Compagny, une petite maison d'édition qui employait une dizaine de personnes, si on comptait la femme de ménage.

Il se souvenait de la joie de Sirius à ce moment. Lui et Remus étaient venus le voir pour fêter son diplôme et son premier emploi. Ils étaient restés deux semaines auprès de lui. Deux semaines où il avait eu l'impression d'être de retour à la maison. Deux semaines de pur bonheur auprès de ceux qui l'avaient élevé avec amour. Bon, c'est vrai qu'ils avaient été serrés dans ce studio, mais ses deux pères comme il les appelait n'avaient pas voulut prendre une chambre à l'hôtel sous prétexte qu'ils voulaient passer du temps avec lui. À vrai dire, ils n'étaient pas restés sur place, car ils avaient profité de ce séjour pour visiter les plus grandes villes des USA. A la fin, Remus avait fait remarquer à son compagnon qu'il avait grossit, chose que Sirius avait démenti en boudant.

Oui, ces deux semaines lui avaient fait du bien, et maintenant elles étaient loin. Remus et Sirius étaient retournés à Londres, la vie avait repris son cours. Il avait commencé à travailler depuis trois mois, maintenant. Avant de partir, Remus lui avait proposé de l'aider à rechercher un appartement plus grand, étant donné qu'il avait une meilleure paye maintenant, mais il avait refusé. Mine de rien, il aimait bien son petit studio. La propriétaire était sympa : elle le prenait pour son petit fils et ne cessait de lui apporter des gâteaux tous les week-ends, sous prétexte qu'elle le trouvait trop maigre.

Il côtoyait toujours Seamus qui s'était mis en couple. Bon, ils ne se voyaient plus comme avant, car chacun avait son boulot maintenant, mais ils leur arrivaient d'aller boire un verre ensemble. Il voyait toujours Cédric. Son coup de foudre n'en était plus un. Il était devenu un bon ami avec qui il couchait de temps en temps.

Harry jeta un œil à sa montre et jura. Il allait être en retard. Il se dépêcha de mettre une veste noire et d'enfiler un manteau par dessus. Il prit son sac et courut vers la porte quand la sonnerie d'un téléphone résonna à ses oreilles. C'était celui de ses amants. Il jura de plus belle, mais répondit sans regarder le numéro de l'appelant tout en fermant la porte de son domicile.

— Allô ?

— Monsieur Harry ? lui répondit une voix qu'il ne connaissait pas du tout.

— Heu, oui, c'est moi.

— Bonjour, monsieur Harry. Je voudrais avoir vos services ce soir et...

— Je suis désolé, mais je ne suis pas disponible ce soir. De plus, il me semble ne pas vous connaître... Comment avez vous eu mon numéro ?

— Par un ami à moi. Si vous pouvez vous libérer, j'en serais enchanté, je ne suis pas...

— Non, monsieur, je n'annulerai pas mon rendez-vous pour vous.

— Même si je triple vos revenus pour cette soirée ?

Harry rigola et répliqua d'une voix froide :

— Même si vous m'offrez la Statue de la Liberté, je ne me déplacerai pas ce soir. Alors gardez votre argent, oubliez mon numéro et passez une bonne soirée !

Sur ce, il raccrocha sans pendre le temps d'écouter ce malotru et courut vers le métro. Il allait être en retard !

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, il se trouvait devant un pub où semblait régner une bonne ambiance. Il y entra et chercha des yeux une personne. Lorsqu'il la vit, il sourit. Il alla vers une table au fond du pub où était assis un jeune roux qui ne semblait pas être à l'aise.

— Monsieur Weasley ? Demanda-t-il lorsqu'il arriva à sa hauteur.

Le rouquin sursauta et sourit en lui serrant la main.

— Oui, c'est moi. Et vous êtes monsieur Potter ?

— En effet, je suis désolé d'être en retard.

— Ce n'est pas grave... Cela ne fait pas longtemps que je suis arrivé.

— Cela me rassure. Vous ne voulez pas boire quelque chose ? C'est moi qui offre.

— Heu..., non, non... Je vais...

— Il n'y a pas à discuter, je vous offre un verre, insista Harry en faisant signe à la serveuse qui arriva à leur table.

Il regarda le rouquin qui rougissait en disant :

— Je prendrai alors un coca, s'il vous plaît.

— Pour moi ce sera un Whisky coca, merci.

La serveuse leur sourit et s'en alla. Harry regarda encore son interlocuteur et déclara en souriant :

— Vous n'avez pas être stressé, Ronald... Je peux vous appelez Ronald ?

— Heu, Ron, ça ira.

— D'accord pour Ron. Vous pouvez m'appelez Harry. J'ai lu ce que vous nous avez envoyé et, sérieusement, j'adore ! Vous avez une imagination débordante !

— Je suis content que cela vous plaise... Je n'ai pas eu la même réponse partout.

— Alors tant mieux pour moi ! Écoutez, je ne vous cache rien, je ne suis pour le moment qu'un simple employé, mais j'ai le projet d'ouvrir ma propre maison d'édition. Et je veux que vous fassiez partie de mes premiers auteurs.

Ron le regarda surprit.

— Vous... Vous voulez commencer avec moi ? Vous n'avez pas peur de vous planter ?

— Je ne vais pas me planter. Vous avez du potentiel, un style d'écriture qui est plaisant à lire et une bonne imagination. Oui, je vais miser sur vous !

— Heu, merci ?... Mais qu'est ce que je dois faire maintenant ?

La serveuse revint avec leurs boissons. Après l'avoir remerciée, Harry sortit de sa sacoche un dossier contenant le manuscrit de son interlocuteur avant de dire :

— Ce que j'ai là n'est qu'une partie de cette épopée, n'est-ce pas ?

— Oui. En fait il s'agit que des dix premier chapitres de l'histoire.

— Et c'est la même que vous avez envoyé à d'autres éditeurs ?

— Oui. Je me suis dit que si ça ne plaît pas, cela servirait à rien de continuer...

— Et ce sera la plus grosse erreur de votre vie ! Écoutez Ron, je vous l'ai dit, ce manuscrit à un bel avenir. Mais je peux me permettre une remarque ?

— Oui, bien sûr.

— Avec ce que j'ai là, vous visez de jeunes lecteurs. Je dirais les pré-adolescents et adolescents. Ce qui est bien, car ce sont eux qui sont friands de ce genre d'histoire. Mais je vous conseillerai d'adopter un texte de plus en plus mature, au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire ... Que l'on grandisse avec les héros afin de toucher les jeunes adultes et pourquoi pas des adultes ! Car je vous assure que beaucoup d'entre eux adorent ce genre, mais ne sont pas satisfaits, car tous les livres sur le sujet qu'ils ont entre leurs mains ne s'adressent qu'aux jeunes.

— Vous croyez que ça va marcher ?

— Faites moi confiance, Je travaillerai pour que vous soyez un auteur connu et apprécié d'ici cinq ans.

À ses mots, Ron rougit.

Harry était heureux. La semaine précédente, il était tombé sur ce manuscrit, envoyé chez Dursley's Compagny. Comme c'était son travail, il avait ouvert le courrier. Lorsqu'il avait vu que c'était un manuscrit, il avait décidé de le lire tranquillement chez lui. De toute façon, Dudley, son employeur, lui avait demandé de résumer une dizaine d'ouvrages que la maison d'édition comptait publier, et il ne pourrait pas s'en occuper au travail.

Arrivé chez lui, il avait commencé la lecture et l'avait finie la même nuit. Il avait littéralement accroché. Il savait qu'il avait un futur best-seller entre les mains, et il ne voulait pas que ce soit les Dursley qui en profitent. Non, il voulait que Ronald Weasley écrive pour lui.

Et pour ça, il devait contacter cet auteur et lui proposer un partenariat. Bien sûr, cela le forcerait à acheter un local rapidement, mais cela ne le dérangeait pas. Avec son... activité secrète, il avait réussi à économiser un peu d'argent pour pouvoir penser à s'installer. Bon, il savait qu'il risquait gros et que si on savait comment il avait « recruté » Ronald Weasley, les Dursley pourraient le traîner en justice, mais ne disait-on pas « Qui ne tente rien n'a rien ? » Mais avant tout, il fallait s'assurer que Ronald n'irait pas voir d'autres éditeurs.

— Ronald, reprit-il. Je vous propose un marché : vous, vous écrivez et moi je mets sur pied ma maison d'édition. Je vous tiendrai au courant de chaque avancée du processus et vous ferez de même avec votre histoire... Je sais que c'est maigre comme assurance et que d'autres pourraient vous proposer beaucoup mieux, ainsi que de l'argent et que...

— Non, ça va. Vous êtes le premier à croire à cette histoire. Et puis... C'est comme si on partait sur la même base... Vous devez créer votre futur boîte et moi je dois créer… enfin terminer... mon futur livre. Vous êtes aussi jeune que moi, alors...

— J'ai 22 ans, Ron.

— Moi aussi !

Ron marqua un temps de réflexion, puis reprit :

— Mais pour monter une maison d'édition, il ne faut pas de l'argent ?

— Ne vous en faites pas, ne vous occupez pas de ça. Ne pensez qu'à votre livre.

— À vrai dire, je vais mettre ça de côté pour le moment, car je viens d'arriver à New York et il me faut un travail qui puisse me permettre de vivre dans l'immédiat.

— J'ai connu ça, moi aussi, il y a trois ans...

À partir de ce moment, la soirée se déroula tranquillement. Plus le temps passait, plus Harry avait l'impression d'être à une soirée avec un ami. Ron était vrai. Il n'était pas façonné par la vie de New York et apportait à lui seul une vraie bouffée d'air frais. Et cette manie de rougir le rendait très mignon. Sans savoir comment, ils en étaient venus à parler de leur famille respective et de leurs enfances.

Oui, ce rouquin lui plaisait et il voulait plus que tout le garder à ses côtés.

OoooOoooO

Lorsqu'il arriva sur son lieu de travail, le lendemain, Harry sentit son portable vibrer. Il s'arrêta avant de rentrer dans les locaux et sortit son téléphone. Il jura tout bas. C'était celui de ses amants et il avait reçu un message d'un numéro inconnu. Intrigué, il le lut.

Inconnu : Êtes-vous libre ce soir, Harry ?

Fronçant les sourcils, il répondit :

Harry : Qui êtes-vous ?

Inconnu : Je suis celui à qui vous avez refusé vos services hier soir, même pour le prix de la Statue de la Liberté. Pourrions-nous donc nous voir ce soir ?

Harry : Pour le même prix ?

Inconnu : Disons que pour une première rencontre, je triplerai la somme que vous donnent vos clients habituels. Et si vous me donnez satisfaction, et que l'on continue à se voir, vous pourrez recevoir en effet le montant de la Statue de la Liberté.

Harry : Votre offre est alléchante, mais désolé, je ne suis pas intéressé. De plus, ma soirée de ce soir a déjà été programmée. Bonne journée, Monsieur le riche.

Sur ces mots envoyés, il ferma son téléphone et entra dans les locaux, énervé. Non mais franchement, certaines personnes n'avaient peur de rien ! Comme si une personne allait accepter de payer le symbole des USA pour une partie de jambes en l'air ! À moins qu'il soit puceau, moche et riche... Non, même un puceau moche et riche préférerait donner des tarifs normaux !

Harry salua Mme Figg à l'accueil et se dirigea vers les ascenseurs. Ce qu'il faisait à côtés de son travail ne le dérangeait plus autant qu'a ses débuts. Il avait toujours ses deux mêmes clients. Comme à ses début, il les voyait seulement lorsque lui même le voulait et toujours dans des hôtels. Néanmoins, il pouvait arriver qu'il y reste toute la nuit ou encore qu'il aille en week-end avec eux, loin de tout, mais toujours en intimité.

Bon, aujourd'hui, il connaissait leurs noms, leurs professions et les membres qui composaient leurs familles. Et comme il s'agissait de personnes importantes, il était tranquille pour son anonymat. Le fait qu'il refuse assez souvent leur rendez-vous leur donnait l'impression qu'il avait beaucoup de clients et cela attisait leur jalousie. L'un d'eux, pour être sûr d'avoir Harry pour lui tout seul, l'avait emmené durant deux semaines sur une plage privée proche de la nouvelle Zélande où ils n'étaient que tous les deux, et l'avait payé le prix de chaque nuit qu'il lui avait remis dans une petite mallette à la fin du séjour.

Alors pourquoi s'embêterait-il à prendre d'autres clients ? Rien que ces deux semaines lui avait rapporté aux alentours de 20 000$ ! En plus, comme l'autre client ne l'avait pas vu durant ces deux semaines, il s'était lui aussi rattrapé et à la fin de ce fameux mois, il avait déposé sur son compte épargne plus de 25 000$ ! Bon, il admettait, il n'obtenait pas toujours ces sommes, mais son compte épargne ne cessait de se remplir. Il ne savait pas si ses deux clients se connaissaient, mais il ne parlait jamais de l'un à l'autre et vice versa. C'était pour lui une autre sécurité de son anonymat. Aujourd'hui, même s'ils étaient ses clients, car après chaque entretien, il repartait avec une enveloppe, il les considérait beaucoup plus comme des amants secrets dont personne ne devait connaître l'existence.

Et c'était pour cette raison qu'il était désormais à l'aise avec « ça ».

Alors, il ne comprenait pas pourquoi et comment Monsieur « Puceau, moche et riche » avait eu ses coordonnés téléphonique ! Peut-être par Cédric ? Et qui était-il d'ailleurs ?... Mais Cédric n'avait pas son deuxième numéro, et avait arrêté de lui envoyer des clients, car il croyait, lui aussi, que Harry avait une grande liste sur son répertoire !

Intrigué, il sortit son téléphone de tous les jours et lui envoya un message. Vu l'heure, il devait être devant son petit-déjeuner.

Harry : Tu connais un gars qui est prêt à tripler le tarif de nuit pour commencer et finir par te donner le montant de la Statue de la Liberté ?

Comme il l'avait pressenti, il reçut vite la réponse :

Cédric : Non, mais il m'intéresse ! Où l'as-tu croisé ?

Harry : Il m'a contacté sur mon téléphone. Mais je suis sûr que c'est une blague.

Cédric : Peut-être pas, Harry.

Harry : Alors s'il est prêt à payer ce prix, c'est qu'il doit être puceau, moche et riche !

Cédric : Ce sont les meilleurs, car après il ne voudra que toi ! Fonce ! Et tu mèneras la belle vie. Tu peux même aller donner ta démission !

Harry : Non, je garde mon job ! Justement j'y suis arrivé, donc je te laisse. Bon appétit !

Cedric : Merci, Trésor, bonne journée à toi.

Harry rangea son téléphone et sortit le deuxième pour enregistrer le numéro inconnu avant de l'éteindre. Il venait de finir lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent à son étage. Il salua ses collègues et s'arrêta derrière une fille qui consultait un site qu'il connaissait bien.

— Tu veux nous quitter, Hermione ? Demanda-t-il en faisant sursauter la jeune femme.

— Harry ! Mais tu n'es pas bien !

— Mais si, j'ai toute ma tête. Alors pourquoi tu recherches des maisons d'édition qui recrutent ?

— Pas si fort !

— Alors explique-moi !

Hermione était là bien avant qu'il soit embauché et Harry l'adorait. Elle était de petite taille, des cheveux en broussaille qu'elle attachait en queue de cheval. Il la trouvait intelligente et la voyait plutôt dans le domaine médicale, mais la jeune femme adorait les livres. Et encourager des auteurs à écrire l'avait beaucoup attirée. Du même âge que lui, elle venait de la Louisiane et avait débarqué à New York cinq ans auparavantet depuis, avait fait son petit bout de chemin.

— Les Dursley sont des cons, chuchota-t-elle. Ils viennent de refuser de publier le dernier Luna Lovegood !

— Heu... Qui est-ce ?

— Loufoca.

—Ah, elle s'appelle Luna ? Pourquoi avoir choisit comme pseudonyme « Loufoca ? »

— Là n'est pas la raison, Harry. C'est une auteure qui a un vrai potentiel. Elle n'est pas affiliée à une maison d'édition en particulier, et ses deux premiers ouvrages se sont assez bien vendus.

— Et elle écrit sur quoi ?

— Ses ouvrages ne sont pas vraiment des romans à proprement parler... Je dirais que ce sont des livres qui démontrent que tout un monde invisible cohabite à nos côtés.

— Je comprends alors pourquoi les Dursley ont refusé de l'éditer. Ce genre de livres n'est pas trop leur tasse de thé, mais...

— C'est la raison de leur refus, mais des milliers de personnes la lisent ! Tu ne peux pas savoir à quel point je suis frustrée ! Oui, ce n'est pas un roman à proprement parler, mais on peut arranger ça avec elle ! Non, je ne peux pas continuer à travailler pour eux. Ils sont si... fermés ! Si je ne fais rien, je serai toujours au même point dans dix ans !

Harry regarda son ami et demanda :

— Est-ce que tu peux contacter Loufoca et lui demander un entretien privé en dehors de la boîte ?

Hermione le regarda, suspicieuse.

— Et pourquoi je ferais ça ?

— Tu pourrais la persuader de ne signer avec aucune maison d'édition pour l'instant.

— Mais t'es fou ! Jamais elle n'acceptera ça !

— 'Mione, écoute ! fit Harry plus bas. J'ai l'intention de créer ma propre boîte d'édition. J'ai découvert un nouvel auteur très prometteur et je veux franchement le lancer moi-même ! Et si toi, tu veux quitter cette boîte, alors rejoins-moi dans cette aventure. Tu es tout ce que je recherche, s'il te plaît accepte, tu me soulagerais d'un grand poids !

— Tu vas créer une maison d'édition ? Toi ? Dois-je te rappeler que tu viens de commencer il y a trois mois à peine ? Où vas-tu trouver l'argent ?

— Ne t'inquiète pas pour ça. Fais juste parti de l'aventure. Convainc Loufoca de se faire publier chez notre futur chez nous, cela nous fera de la pub et après on sortira le livre de Ron et tu verras le reste va venir tout seul !

— Ron ?

— L'auteur dont je te parlais. Je suis sûr que tu vas adorer le début qu'il a écrit.

— Est-ce que j'aurai mon mot à dire sur les choix des auteurs que l'on publiera ?

— Bien sûr, puisque tu seras ma partenaire. Et puis c'est toi qui va amener Louffoca à nous.

— Et tu compte te spécialiser dans des écrits ?

— Non. Je prends tout ce que l'on peut publier.

— Tu n'es pas sérieux !

— Encore heureux ! Non, sincèrement, je voudrais viser les jeunes d'aujourd'hui.

— Mauvaise idée. Les jeunes n'aiment pas lire. Ils préfèrent les jeux vidéos.

— Justement, j'aimerais leur redonner l'envie de lire. Ils aiment la science fiction et le surnaturel avec toute sorte de créatures. Il n'y a qu'a regarder les séries télévisées qui marchent et je suis sûr que nous y arriverons.

— Beaucoup de maisons en produisent, Harry. En quoi va-t-on se démarquer des autres ?

— Grâce à nos auteurs ! Ronald Weasley a notre âge et ce sera son premier ouvrage. Il arrive à faire cohabiter le monde réel et un monde imaginaire, et il ne faut pas oublier Loufoca qui est connue, mais qui n'a pas de maison d'édition particulière. Imagine qu'elle signe avec nous, nous pourrons proposer ses œuvres qui entrent dans notre catégorie d'édition, puisque tous ses livres ne parlent que d'un monde imaginaire, ou invisible, comme tu veux. Ce sera dur au début, mais avec une bonne communication et ces deux auteurs, je suis sûr que ça ira.

— Je ne sais pas si j'arriverai à convaincre Luna...

— Bien sûr que tu vas y arriver. Tu es Hermione Granger, celle à qui rien ne résiste ! Bon, qu'est ce que tu en penses ?

— …

— 'Mione, tu veux partir d'ici ! Qu'est ce que tu vas perdre ?

— D'accord, d'accord, tu as gagné. Mais je te préviens : c'est un lourd projet que l'on va entreprendre. Je ne veux pas que tu...

— Ne t'inquiète pas, cela me tient à cœur. Bon, je vais aller m'installer, sinon ça va encore chauffer pour moi. À toute !

— À toute à l'heure, soupira sa collègue.

OoooOoooO

La semaine s'était passée sans encombre pour Harry. Son client numéro un lui avait proposé un week-end à Los Angelesè mais il avait refusé, car il voulait le passer avec Ron et Hermione. La jeune fille avait lu le manuscrit du rouquin, et comme lui, elle avait accroché. Le mercredi soir, il les avaient présentés l'un à l'autre, et hormis le projet du livre et de la maison de l'édition, les trois personnages s'étaient bien entendus et ils avaient décidé de se revoir non pas pour parler affaire, mais plutôt pour se détendre autour d'un verre.

Harry se trouvait dans le métro ce samedi soir lorsque son deuxième téléphone sonna. Lorsqu'il vit que c'était Brandy (3), surnom qu'il avait donné à son client numéro deux, il répondit aussitôt.

— Bonsoir.

— Bonsoir, Harry. On peut se voir ce soir ?

— Non, pas ce soir, je suis pris.

— Tu ne peux pas annuler ? Ma femme est partie et j'ai vraiment envie de toi.

— Tu sais très bien que si je le pouvais, je viendrais près de toi, mais cette soirée est prévue depuis longtemps.

— Alors viens plus tard.

— Arrêtes, tu sais bien que je ne fais pas ça.

— Fais le pour moi, Harry. Quand est-ce que l'on s'est vus la dernière fois ? Cela remonte à une éternité !

— Ne dis pas de bêtise, on s'est vus la semaine dernière !

— C'est bien ce que je dis, cela remonte à une éternité !

— Tu n'es pas possible, rigola Harry.

— Donc, tu ne peux pas ?

— Non, pas ce soir. Mais dis un jour de la semaine prochaine et je ferai en sorte d'être libre.

— Alors, je te veux tous les soirs de la semaine.

— Je ne pense pas qu'elle appréciera.

— Qui ? Ma femme ? Elle est partie en conférence à Paris, elle ne sera là que jeudi soir.

— Alors on n'a qu'à se voir lundi et mercredi, si tu veux.

— Et je fais quoi pour ce soir ? Je te veux, moi !

— Oublie ce soir, c'est mort. Si tu me veux vraiment, on se voit demain soir.

— Ok, pour demain. On récapitule, tu es à moi demain, lundi et mercredi, c'est ça ?

— Tu sais que tu exagères ? On enlève lundi si on se voit demain. Je serai à toi demain et mercredi.

— Je t'aime, Harry. Si je m'écoutais, je ne te laisserait jamais repartir.

— Et tu sais que ce n'est pas possible. Tu ne peux pas te permettre cette folie. Que va devenir Amber ? Tu l'aimes trop pour l'abandonner.

— J'abandonne, tu as toujours le dernier mot. Bon je prends mon mal en patience et je te dis à demain, d'accord ?

— Au même endroit que la dernière fois ?

— Non, j'ai envie de changer un peu.

— Pas de lieu public, tu le sais.

— Ne t'inquiète pas, Harry. Je t'enverrai les coordonnés par texto. À demain, et prépare ton cul, car tu ne vas pas pouvoir marcher droit, lundi matin.

— Mhm, tu me donnes envie. J'ai hâte d'y être. À demain soir.

— À demain, Harry.

Et le brun raccrocha en soupirant. Mais pourquoi avait-t-il accepté ? Il allait être fatigué en début de semaine ! Il sortit de la rame de métro et chercha le pub des yeux. Il sourit en voyant Ron devant, les mains dans les poches. Il était vraiment beau. Sa chevelure de feu était assez longue afin de cacher la couleur de ses yeux qu'Harry adorait. Ils étaient d'un bleu azur qui vous hypnotisait. Il avait des taches de rousseur et des lèvres que l'on avait envie d'embrasser. Il était assez grand, et Harry savait que sous son manteau se cachait un corps ferme et musclé comme il les aimait, car il l'avait bien observé lors de leurs précédents rendez-vous. Il avait appris que Ron faisait du basket depuis ses dix ans et recherchait justement un club où il pourrait jouer en amateur.

Harry se mordit la lèvre. il aimerai bien l'amener à viser un autre trou que celui d'un panier de basket... Et ce qui le désolait c'est que le rouquin ignorait le sex-apeal qu'il avait. S'il prenait le temps de mieux s'habiller afin de mettre son corps en valeur, il ferait tourner des têtes à New York !

Il soupira. Malgré son envie d'amener Ron dans son lit, il savait qu'il ne tenterait jamais rien avec lui. Ron était avant tout un futur auteur qu'il allait publier, ils auraient une relation professionnelle, même s'il espérait au fond de lui que cela évoluerait en une amitié, car le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble, Harry avait apprécié sa compagnie.

Ron, qui l'avait aperçut, lui sourit.

Putain, même son sourire était à croquer ! Pourquoi ne pouvait-il pas l'amener dans son lit déjà ? Ah oui, il allait le publier, et on ne mélangeait JAMAIS travail et vie privée. Tout ça, c'était la faute de Brandy qui l'avait allumé au téléphone !

Harry chassa ses idées perverses et alla rejoindre le rouquin, le sourire aux lèvres.

— Hello, Harry !

— Salut, comment ça va ? Ça fait longtemps que tu attends là ?

— Non et je ne sais pas si Hermione est déjà là ou pas.

— Oh, la connaissant, elle est à l'intérieur devant une tequila ! Viens, on y va.

Il l'entraîna et ils aperçurent, en effet, la jeune femme déjà installée au fond, un verre à la main. Lorsqu'elle les vit, elle leur fit signe, le sourire aux lèvres.

— Qu'est-ce que je te disais ? rigola Harry.

Les trois amis passèrent une très bonne soirée. Comme convenue, ils ne parlèrent pas de leur projet, mais d'eux-mêmes et Harry avait l'impression qu'il ne venait pas de les rencontrer, mais qu'il les connaissait depuis toujours. Il appréciait beaucoup être en leur présence. Bon, il avait plusieurs fois voulu balancer tout ce qui se trouvait sur la table afin d'y allonger le rouquin pour lui faire subir les pires outrages, mais il s'était retenu.

Franchement, il était en manque. Pourquoi avait-il refusé la proposition de Brandy ? Il regarda Ron qui écoutait Hermione tout en se mordant innocemment la lèvre.

Putain, même si elle lui plaisait, il devait écourter la soirée et rappeler Brandy. Il lui ordonnerait de le baiser dans le noir afin qu'il puisse sans aucune honte imaginer que c'était Ron qui le chevauchait avec sa queue. Il devait en avoir une grosse, vu son corps... Oh non, voilà qu'il bandait ! Et l'autre qui souriait... C'était pas possible, il voulait sa mort ?

— Harry ? Tu vas bien ? demanda Hermione.

— Heu, oui, bien sûr... J'avais la tête ailleurs !

— Mhm, vu ta tête, cela ne devait pas être plaisant.

—Oh non, Hermione, je suis sûr que tu ne voudrais pas savoir à quoi je pensais.

Au même moment, son deuxième téléphone vibra. En s'excusant, il le sortit et vit qu'il avait un message. Le sourire aux lèvres, il l'ouvrit.

Puceau, Moche et Riche : Bonsoir, Harry. Puis-je espérer avoir vos services en cette fin de soirée ?

Harry : Vous ne lâchez pas l'affaire.

Puceau, Moche et Riche : J'aime vérifier ce que j'entends, et on dit que vous êtes le meilleur dans votre domaine.

En lisant ces mots, Harry rougit sans se rendre compte qu'il attirait le regard de ses deux compagnons de table. Décidément, en plus d'être puceau, moche et riche, il était beau parleur ! Il répondit néanmoins :

Harry : Oh, on vous a parlé de moi. Pourrais-je savoir qui ?

Puceau, Moche et Riche : Allons, je ne vais pas vous révéler mes sources, Harry. Alors pourrait-on se voir ? Bien évidement, je triple votre revenu pour cette nuit.

Harry : Ce n'est pas la peine. Gardez votre argent, je ne demande que le tarif normal. Où est ce que l'on se retrouve ? Si on vous a parlé de moi, vous savez comment je fonctionne ?

Oui, il savait qu'il avait dit qu'il ne prendrait jamais plus d'autre client. Adriana (4),surnom deson premier client, et Brandy lui suffisaient amplement, mais il voulait réellement s'envoyer en l'air, ce soir. Ce n'était pas de sa faute si Ron ne cessait de l'allumer sans le savoir !

Puceau, Moche et Riche : Dites-moi où vous êtes, je viens vous chercher.

Harry : Non, c'est moi qui me déplace. À prendre ou à laisser.

Puceau, Moche et Riche : Si vous y tenez. Je suis au New York City's Four Seasons hotel, sur la 57eme avenue. Allez à l'accueil et dites-leur que vous êtes attendu à la Ty Warner Penthouse suite (5). Je laisserai des informations à l'hôtesse pour qu'on vous laisse monter.

Il avait mal lu, n'est-ce pas ? Il n'allait pas s'envoyer en l'air dans la suite la plus chère de New York où la simple nuit coûtait 50 000$ ! Alors, il était sérieux lorsqu'il lui disait qu'il pouvait lui offrir la Statue de la Liberté ? En fait, il avait affaire à Puceau, moche et milliardaire !

Harry : Vous plaisantez, n'est-ce pas ?

Puceau, Moche et Riche : Et pourquoi le ferais-je ? Je vous laisse une demi-heure pour me rejoindre. Par contre, sachez que j'ai horreur du retard.

Harry : Et moi, je suis le roi du retard, alors je ne pense pas que l'on va s'entendre. Autant annuler, vous ne croyez pas ?

Puceau, Moche et Riche : Surtout pas. Vous me plaisez. Rendez-vous dans une demi-heure au Four Seasons. À tout à l'heure, Harry.

Celui-ci soupira et rangea son téléphone et sursauta devant les visages de Ron et Hermione.

— Heu... ça va ? demanda t-il, gêné, en voyant leurs petits sourires.

— Laisse-moi deviner, lui répondit Hermione. Tu dois nous quitter pour rejoindre la personne qui t'a envoyé les textos ?

— Heu...

— Ne t'en fais pas, reprit Ron. Ne fais pas attendre ta belle et va. Nous aussi, on va rentrer.

— ...Ce n'est pas une fille...

Pourquoi avait-il dit ça ? Mais qu'est ce qui lui arrivait ce soir ? Il fantasmait sur son futur auteur, il avait accepté un autre client et il venait d'annoncer son homosexualité à des personnes qu'il, certes, appréciait, alors qu'il était toujours discret sur sa vie privée !

Il vit Ron hausser les épaules et dire :

— Bon, ça va alors, tu peux te permettre d'être en retard.

— Comment ça, il peut se permettre d'être en retard ? s'écria Hermione.

— Ben oui, vous les filles, vous n'acceptez jamais les retards alors que vous êtes TOUJOURS en retard !

— Mais c'est faux ! Et vous...

Harry souriait. Il ne pouvait le dire, mais c'est comme si un poids s'enlevait de ses épaules. Non pas qu'il avait honte de sa sexualité, au contraire, il l'assumait totalement, mais pouvoir en parler avec une autre personne que Cédric lui plaisait. Et puis les entendre se disputer sur un sujet universel comme si de rien n'était, alors qu'il venait de « lâcher une bombe », lui réchauffait le cœur.

Oui, il avait bien choisi les personnes avec qui s'associer.

— ... La preuve, je suis bien arrivée avant vous ce soir ! termina Hermione.

— Tu es l'exception qui confirme la règle, c'est tout, conclut Ron en haussant les épaules.

— ...

Harry regarda Ron, le sourire aux lèvres. Hermione se tourna vers le brun et demanda :

— Toi aussi, tu penses ça ?

— Ce qu'a voulu dire Ron...C'est que tu es unique et exceptionnelle, et c'est pour ça que tu nous plais.

— Mouais... répliqua la jeune femme du groupe, septique devant le sourire des deux hommes.

OoooOoooO

Il était en retard. Harry jura et accéléra ses pas. Il avait quitté ses amis il y avait peu, car aucun d'eux n'avaient vu le temps passer et voilà qu'il se tapait un marathon en plein New York, un samedi soir. Et il ne devait pas oublier que « Puceau, moche et riche » détestait les retards.

Putain, ce mec avait intérêt à assurer au lit. Lorsqu'il arriva sur la 57éme avenue, il ralentit le pas. Il arriva devant le Four Seasons, l'hôtel le plus luxueux de New York. Il avala sa salive et reprit ses esprits. Il y entra et se dirigea vers l'accueil où une jeune femme blonde pianotait sur un ordinateur.

— Monsieur, bonsoir, lui dit elle sans le regarder. Puis-je vous aider ?

— Heu, je suis attendu, je crois...

— Et vous êtes ?

— Heu... Harry.

En entendant son nom, un énorme sourire se plaça sur le visage de la femme. Elle arrêta enfin ce qu'elle faisait et se leva en s'écriant :

— Monsieur Harry ! Bien sûr que vous êtes attendu ! Veuillez prendre l'ascenseur où se trouvent les deux gardes, au fond sur votre gauche. Il n'y a qu'un seul bouton à appuyer et vous arrivez directement dans la suite. Bonne soirée au Four Seasons, Monsieur Harry !

Harry hocha la tète et alla dans la direction indiquée. Qui serait assez con pour payer deux personnes pour garder un simple ascenseur ? Monsieur Puceau, moche et riche ! Il les détailla tout en marchant. Grands et gros. Ne disait-on pas que les gardes du corps devaient être sportifs ?

Ayant compris que son prénom était le mot de passe qui lui permettait de monter à son rendez vous, il le leur donna et l'un des gardes lui ouvrit l'ascenseur en lui souhaitant une bonne soirée. Dans l'habitacle, il soupira. Il faisait une bêtise. Une énorme bêtise. Pendant trois ans, il avait jonglé entre Adriana et Brandy sans que sa vie n'en pâtisse. Il n'aurait jamais dû accepter ce rendez-vous.

Bon, maintenant qu'il l'avait fait, il allait l'honorer. Mais il ferait ça vite fait. Et si Puceau, moche et riche était… horrible à regarder, il éteindrait la lumière et penserait au corps de Ron allant prendre sa douche après un match de basket. Oh putain, il devait faire quelque chose pour Ron. Soit il le violait sur place, soit il... le basait dans son lit.

D'accord. Là, il devait aller voir Cédric pour oublier le rouquin. Car, lui qui n'avait jamais amené une conquête d'un soir chez lui, même pas Cédric ou un de ses clients, s'il pensait à Ron sur son propre lit, c'est qu'il était atteint.

Perdu dans ces pensés, il sursauta lorsque l'ascenseur s'ouvrit et resta bouche bée. Il mit un pied dans la suite et regarda autour de lui. Il devait être dans une autre dimension. Tout ce qu'il voyait criait le luxe. De l'interrupteur à la baie vitrée qu'il apercevait de là où il était. Il avança doucement. Il ne voulait rien casser ni même toucher quoi que ce soit. Que ce soit de ses habits à sa chevelure indomptable, il avait l'impression de faire tache, tant il lui semblait ne pas être à sa place.

Un bruit retenti à sa gauche, il se retourna et son cœur rata un battement. Devant lui se tenait un jeune homme qui semblait avoir son âge qui s'appuyait sur une table, un verre à la main et qui le regardait. Il avait les cheveux blond presque blanc coupés court derrière et assez longs devant, un nez fin, une bouche bien dessinée, un visage qui lui allait à la perfection. Son corps semblait avoir été sculpté aux normes d'Harry Potter afin que celui-ci succombe. Il était plus fin que Ron, mais Harry apprécia le contour. Il avait un pantalon à pinces gris, accompagné d'une chemise blanche, ouverte sur son cou.

C'était sans conteste le plus bel homme qu'Harry avait vu de sa vie.

Bordel de merde, il ne s'appelait pas « Puceau, moche et riche », mais « Puceau, canon et milliardaire ». Alors pouvez vous dire ce que lui, faisait ici ? Ils ne venaient pas du même monde !

— Vous êtes en retard, fit le blond d'une voix froide.

Bon, OK. Canon, mais con.

— Je pense vous avoir prévenu, répondit Harry sur le même ton. Après, si cela ne vous plaît pas, je peux toujours partir.

— Laissez-moi deviner, je dois vous donnez votre salaire pour le déplacement ?

— Vous savez quoi ? Gardez votre argent, si c'est la seule chose qui vous intéresse ! Au revoir.

— Dites-moi que ce n'est pas pour cela que vous exercez votre métier, ricana le blond.

— Je pense que nous nous sommes tout dit. Bonne soirée, Monsieur. Je vous souhaite une bonne continuation.

Harry fit demi-tour et se dirigea vers l'ascenseur, mais il fut arrêter par le blond qui s'était déplacé pour lui attraper le bras.

— Allons, Harry, ce serait dommage que cela se termine de cette manière entre nous, murmura t-il en le regardant dans les yeux. Oublions ce retard et reprenons sur de bonnes bases, voulez vous ? Bonsoir Harry, avez-vous passé un bon début de soirée ?

Oh bordel de dieu ! Harry avala difficilement sa salive. Il ne savait plus pourquoi il était en colère. À vrai dire, sa raison sembla partir en vacances lorsqu'il vit son interlocuteur de près. Il était toujours aussi beau, mais ce qui captiva son regard était la couleur de ses yeux. De loin, ils étaient gris, mais quand on le regardait de plus près, on avait l'impression qu'ils possédaient plusieurs nuances de gris. Il adorait cette couleur, elle était magnifique. Pourquoi ne l'avait-il jamais croisée auparavant ?

Qu'est-ce qu'il lui disait ? Ah oui, il le saluait.

— Heu... Salut...

— Je suis Drago. Drago Malefoy.

-Moi, c'est Harry... Juste Harry.

-Hé bien, « Juste Harry », sourit d'une voix traînante Drago en s'éloignant, comment procédez-vous ? Voulez-vous boire un verre afin que l'on fasse plus connaissances ou voulez-vous commencer par une douche ?

Harry dégluti à nouveau. Au diable les amuses gueules, il en avait eus avec Ron. Maintenant, il voulait le plat de résistance. Et puis, comme il ne reverrait plus ce… cette tentation incarnée, autant en profiter, non ?

-J'ai déjà pris et la douche et la boisson. Maintenant, attaquons directement ce pour quoi je suis venu.

Sans lui laisser le temps d'agir, Harry plaqua ses lèvres sur les siennes. Si au début, Drago semblait être surprit, il se reprit vite et mena la danse. Il enlaça le brun et l'amena contre lui tout en lui caressant le dos. Il lui caressa les lèvres pour lui demander l'ouverture afin que sa langue puisse rencontrer sa consœur et entreprit de découvrir sa bouche.

Putain de merde. Jamais on ne l'avait embrassé de la sorte. Harry avait l'impression que le blond lui faisait l'amour à sa bouche. Jamais son ventre n'avait fourmillé de cette manière. Et que dire de ses mains qui palpaient fermement ses fesses tout en frottant leurs érections ensemble... Il gémit de bonheur.

Ce mec n'était pas puceau. Impossible. Et s'il baisait comme il embrassait, alors la soirée allait être très bonne.

Drago libéra sa bouche pour s'attaquer à sa mâchoire qu'il parsema de baisers qui le firent frissonner. Arrivé à son lobe, il le mordilla au point qu'il laissa échapper un gémissement. Harry n'en pouvait plus. Pressé, il lui avait enlevé les boutons de sa chemise et essayait de défaire sa ceinture.

Il ne voulait pas de préliminaires. N'avait-il pas été assez clair ?

Il le força à lâcher son cou et alla lui déposer deux ou trois baisers le long de son torse pour s'agenouiller devant lui alors qu'il baissait pantalon et boxer pour faire apparaître ce qui l'intéressait par dessus tout. Lorsqu'il vit le sexe qui était dressé pour lui, il se lécha les lèvres avec appétit. Franchement, ce mec était vraiment taillé pour satisfaire ses fantasmes !

Il embrassa le gland tandis qu'il faisait des mouvements en douceur de va-et-vient avec sa main. De sa langue, il caressa chaque nervure visible et joua avec ses bourses avant de le prendre en bouche. Il aimait ça. Non seulement Drago avait bon goût, mais l'entendre gémir comme il le faisait, sentir ses mains dans ses cheveux, lui plaisait.

Puis le blond le força à se relever. Il le regarda, agacé. Il aurait bien aimé le goûter... Et ce con ricanait !

— Tu es trop habillé, Harry, souffla t-il en guise d'explication avant de l'embrasser.

Oh putain, il le voulait en lui ! Au prix d'un énorme sacrifice, Harry s'éloigna de lui même et fit un sourire coquin.

— Interdiction de bouger, dit-il d'une voix rauque.

Drago, surpris, leva un sourcil, puis sourit en le voyant enlever en douceur son manteau qu'il jeta à même le sol. Il se caressa le torse en se dandinant sur une musique imaginaire et en dévoilant petit à petit son ventre et ses tétons. Une fois que son haut eut rejoint son manteau, il frotta son entrejambe qui était comprimé sous son jean préféré et son boxer d'une main tandis que l'autre avait deux doigts dans sa bouche qu'il léchait avec gourmandise

Drago grogna et voulut le rejoindre, mais le brun se recula d'un pas et répéta :

— Interdiction de bouger.

Puis il reprit son déshabillage avec lenteur. Voir ses yeux mercure qui le dévoraient littéralement l'excitait énormément. Même s'il ne se trouvait pas exceptionnel, il n'avait pas honte de son corps. Lorsqu'il fut totalement nu, il se mit à genou et écarta ses jambes. Il se caressa tout le corps et finit par se masturber avec lenteur, tout en ne quittant pas ce regard mercure qui le fascinait. Et, en s'appuyant sur con coude, il alla frôler son intimité. Il lécha ses doigts et commença à se préparer pour le recevoir en gémissant bruyamment.

Il entendit Drago grogner, le vit s'approcher de lui pour le rejoindre à même le sol et l'embrasser de nouveau. Il lui caressa le corps tandis qu'Harry reprenait ses caresses sur le sexe qu'il voulait en lui. Drago lui fit lécher ses doigts qu'il enfonça en lui un a un, ce qui fit cambrer le brun. Oh, oui, c'était meilleur quand c'était lui qui le préparait.

Harry se releva un peu pour l'embrasser tandis que l'une de ses mains fouillait l'une des poches de son manteau qui était tout près et en sortit un préservatif.

— Viens maintenant, dit-il en le lui montrant. Je te veux en moi.

Drago lui sourit. Il prit l'objet, le mit sur son sexe et se présenta à lui. Harry l'embrassa tandis qu'il le pénétrait en douceur. C'était indescriptible. Jamais il avait connu ça. Et pourtant il baisait régulièrement ! Quand le blond commença à rentrer et sortir de lui, il se mit à gémir à voix haute. C'était trop bon. Il avait la sensation que tout son corps était caressé et en feu. Lorsque le blond toucha sa prostate, il hurla de plaisir.

Oh bon Dieu, faites que cela ne s'arrête jamais !

Et il continua à hurler, car le blond, étant donné qu'il avait trouvé le bon angle, ne cessait de jouer sur cette boule de nerfs jusqu'à ce que l'orgasme vint le saisir et le fasse jouir. Il sentit Drago continuer sa danse quelques secondes de plus avant qu'il ne se fige un instant puis s'écroule sur lui.»

Beaucoup de temps plus tard, Harry s'endormit dans un lit moelleux, le corps en sueur, collant et fatigué, en se disant qu'il venait de vivre la meilleure partie de baise de toute sa vie.


(1) : Équivalent anglais du baccalauréat français

(2) : Surnom de New York

(3) : Alcool

(4) : Cocktail composé de whisky, de vermouth blanc et de liqueur d'abricot

(Vous remarquerez quand même que les surnoms des clients de notre célèbre brun aux yeux émeraude sont des alcools qui portent des noms de filles...)

(5) : Le Four Season Hotel de New York existe vraiment ainsi que la suite « Ty Warner Penthouse ». C'est la suite la plus luxueuse de New York et elle coûte réellement 50 000$ la nuit. Je ne l'ai pas détaillée, mais n'hésitez pas à aller voir les photos sur internet, il y en a de très belles.

Note de l'auteur :

Concernant les tarifs d'Harry, là aussi je n'ai rien inventé. Une prostituée de luxe empoche en moyenne 1200 euros la nuit et si elle tombe sur des clients très fortunés, elle peut gagner jusqu'à 2 000 euros. Concernant Harry, il n'a pas eu à « gravir les échelons » pour arriver à ce stade car c'est Cédric Diggory, qui était dans le milieu depuis longtemps, qui lui a donné ses tous premiers clients fortunés. Après, je ne sais pas si dans la réalité une prostituée de luxe garde ses clients autant de temps, mais nous sommes dans le domaine de la fanfiction, donc je me permets de dire que c'est possible dans mon histoire.