Note de l'auteur : Cette histoire est basée sur les personnages et l'œuvre de J. K. Rowling. Je ne détiens aucuns droits et ne fait aucun profit. Cette histoire aborde également de sujets sensibles, comme la maltraitance infantile, la violence, le viol... Il est donc prié aux personnes trop jeunes ou sensibles de s'abstenir de la lire.

Le texte a été modifié le 11 mars 2017, pour en supprimer certaines fautes nuisant à la clarté du récit.

Chapitre 1 : Les Dursley

Comme tous les matins depuis aussi longtemps qu'il s'en souvenait, le petit Harry se leva avant même que les premiers rayons du soleil ne vienne baigner la ville. Il se félicitait toujours de pouvoir faire quelque chose de mieux que ce grand-là, au moins. Il enfila rapidement les vieux vêtements de Dudley, et sortit de son placard. Il alla jusqu'à la grande armoire et en sortit une grande serviette en manquant de peu de se coincer les doigts avec la lourde porte, comme tous les matins. Il posa avec quelques difficultés la serviette sur la commode dans la salle de bains, elle était encore un peu trop haute pour lui.

Voilà sa première tâche du matin, préparer la salle de bains pour oncle Vernon avant que celui-ci ne se réveille. Il devait absolument tout faire rapidement, ou bien Vernon le traiterait de bon à rien et le punirait, et tout faire sans le moindre bruit ou bien il l'accuserait de l'avoir réveillé et le traiterait de bon à rien et... le punirait. Harry se dépêcha de rejoindre la cuisine où il commença à préparer le petit-déjeuner. Il avait beaucoup de mal avec la gazinière, il fallait qu'il surveille le plat et qu'il règle les boutons en même temps. Or il était tout juste assez grand pour voir l'intérieur de sa poêle quand il se maintenait sur la pointe des pieds. C'était de loin sa tâche la plus difficile de la matinée, car en plus, il fallait que le petit-déjeuner de Vernon soit parfait et prêt à temps.

Harry entendit oncle Vernon descendre les escaliers jusqu'à la salle de bains. Il entendit l'eau couler. Mais Harry perdit sa concentration sur le bacon, et se brûla avec la poêle en poussant un petit glapissement discret. Ça n'était pas la première fois que ça lui arrivait, il avait l'habitude de la douleur et les brûlures étaient courantes. Ce n'était pas tellement qu'il était maladroit, mais était vraiment trop petit pour la gazinière. Il savait que la seule chose qu'il avait à faire s'il ne voulait pas avoir mal pour le reste de la journée, c'était de se passer rapidement la main sous l'eau. Il réussit tant bien que mal à atteindre l'évier, et sentit l'eau froide sur sa main endolorie lui faire un bien fou.

Cependant, ceci était une erreur. Il entendit aussitôt son oncle crier sous la douche. Le fait d'avoir fait couler de l'eau ici en avait fait couler mois là-bas, et l'eau avait dû devenir un rien brûlante là-bas. Harry pouvait sentir les ennuis poindre leurs nez. Il se dépêcha de terminer le petit-déjeuner et de dresser la table pour son oncle en tout juste quelques minutes. Il se tenait tête basse quand son oncle entra comme une furie dans la pièce. Il se mit à lui hurler dessus, sa grosse face rouge toute postillonnante à tout juste quelques centimètres de son visage. Harry avait peur. Il savait ce qui allait arriver ensuite, il avait vraiment tout fait pour que ça n'arrive pas, mais apparemment ça ne suffisait pas. Il savait qu'il allait être puni, et il ne savait que trop bien de quelle manière. Ces punitions étaient assez communes dans sa vie, sans pour autant être quotidiennes.

Harry sentit l'oncle Vernon le soulever et l'allonger de force sur ses genoux. Il sentit les coups sur lui, puissants. Vernon le frappait encore et encore, les claques s'abattaient durement sur ses fesses. Harry y était habitué, ça n'était pas la première fois, de loin. Il savait comment respirer, comment se préparer, comment faire face à la douleur. Il savait qu'il ne devait pas pleurer, ni crier. Il savait qu'aussi dure que c'était, il ne devait pas le faire, ou bien oncle Vernon frapperait encore plus fort, et l'insulterait encore plus. Mais comme tout être humain, Harry avait ses limites. Il sentait les coups pleuvoir et ils ne semblaient pas vouloir cesser. Harry devait réussir, mais Harry échoua. Et ce fut encore plus dur.

Harry fut renvoyé dans son placard et y resta enfermé durant toute la journée.

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Comme tous les matins depuis quelques semaines, le petit Harry Potter pensa à ne pas faire couler d'eau, en plus de tout le reste. Il devait réussir, au moins aujourd'hui, à accomplir les tâches simples que sa famille lui confiait. Il n'en pouvait plus, ces deux dernières semaines il avait été puni tous les jours à cause de son inattention. Beaucoup d'événements étranges s'étaient également produits autour de lui, sans qu'il ne sache jamais ce qui s'était réellement passé. Bien sûr, il était toujours accusé et oncle Vernon, comme tante Pétunia, l'avait puni sévèrement. À chaque fois, il lui semblait que les coups étaient toujours plus forts. Ils le traitaient d'anormal et de monstre, et insultaient de la même manière ses parents. Ils lui répétaient à quel point ceux-ci avaient été un fardeau, avant de mourir dans un accident de voiture, bien mérité pour les alcooliques qu'ils étaient. Ils lui répétaient à quel point ils étaient gentils de le laisser vivre sous leur toit, et à quel point il était ingrat en attirant l'attention sur eux avec ses trucs d'anormal, et en étant aussi paresseux et tête-en-l'air.

Harry ne comprenait pas pourquoi il était anormal, mais cela n'avait plus d'importance maintenant. Ce matin, Harry n'avait pas réussi à faire mieux que le soleil. Ce matin, Harry était réveillé par l'immonde face d'oncle Vernon, plus rouge qu'il ne l'avait jamais vue. Il le tira hors du placard, en continuant de lui hurler dessus. Harry essayait de se faire le plus petit possible. C'était peut-être dû à tout ce qui s'était passé ces deux dernières semaines, mais il n'avait jamais vu son oncle aussi fou de rage. Sa punition n'avait même pas commencé, que déjà, il avait mal alors que Vernon le tirait par le col de son tee-shirt. Il n'arrivait pas à respirer normalement.

Vernon le conduisit jusqu'au sous-sol. Il ne l'avait jamais fait avant. Le pire qui n'était jamais arrivé à Harry, c'était la ceinture. Il en avait déjà gardé les traces pendant plusieurs semaines... Harry sentit la panique l'inonder alors qu'il trébuchait sur les marches. Il se força à respirer calmement. Tout allait bien se passer. Inspirer, expirer... Il n'avait pas le choix de toute manière. Il était forcé de supporter ça, et il allait y arriver. Il pouvait y arriver. La seule question était comment.

Une autre question pertinente aurait sans doute été : À quel point cette punition serait différente des autres, ou jusqu'où pousserait-elle le vice ? Ce matin-là, ce que fit subir l'oncle Vernon à Harry n'avait pas d'horreurs comparables.

.oOo.

Harry avait passé le reste de la journée enfermé. Il n'y avait rien d'étonnant à cela, non. Mais généralement, même quand il était puni au placard, on le laissait sortir dans la soirée pour faire ses tâches ménagères et manger un bout de pain. Pas cette fois-ci. Il n'avait pas fait la cuisine le soir, avant que sa famille ne mange, il n'avait pas fait la vaisselle non plus, avant qu'ils ne se couchent. Ce n'est d'ailleurs que lorsque tante Pétunia était montée se couchée, après le film du soir, qu'oncle Vernon était passé à l'action. Il ouvrit la porte du placard et l'attrapa par le bras pour le porter presque jusqu'à la porte. Harry ne sentait pas ses pieds toucher le sol par moment, ce qu'il remarqua en premier fut la douleur. Outre les courbatures qui parcouraient la totalité de son corps, il y avait toutes les marques que les punitions infligeaient à son corps. Vernon poussa rageusement la porte et propulsa Harry hors de la maison. Celui-ci entendit la clé tourner et la porte être définitivement close pour lui.

Maintenant, tout ce qu'Harry remarquait, c'était le froid. Il n'est absolument pas conseillé de passer la nuit dehors en plein mois de janvier, surtout quand la météo annonce des températures record et des chutes de neige pour le reste de la semaine. En parlant du loup, Harry en voyait maintenant la queue. Le vent froid passait à travers ses vêtements, les flocons de neiges glacés se posaient sur ses bras nus et parsemaient ses cheveux fous de petits points blancs. Le froid s'insinuait irrémédiablement dans tout son corps, jusque dans ses os. Harry grelottait. Il se traîna malgré la douleur jusqu'à être contre la maison, proche d'un petit massif qui le protégeait un peu du vent. Harry se roula en boule, essayant de garder au maximum sa chaleur corporelle.

Harry savait qu'il ne devait pas s'endormir. Il avait dormi toute la journée, et il avait l'habitude de rester longtemps sans sommeil, mais pourtant son corps voulait dormir. Il faisait extrêmement froid, Harry frottait ses membres pour les réchauffer, surtout ses bras. Si une de ces choses bizarres pouvait se produire maintenant, ces choses anormales qui faisaient de sa vie un enfer, si pour une fois elles pouvaient vraiment l'aider... Le problème, comme toujours, c'était qu'il n'avait aucun contrôle sur elles. Il se concentra très fort pour essayer de faire quelque chose... mais rien ne se passa. La neige continuait de tomber sur lui.

Le temps passa, le froid comme le sommeil furent des ennemis de plus en plus puissants. Harry essayait encore de se concentrer, mais rien, rien ne se passait, et il finit par sombrer dans le sommeil.